Encore (au moins) un an de travaux entre Toulouse et Castres. Suite à la décision judiciaire permettant la reprise du chantier de l’autoroute A69, lourdement contestée par des collectifs écologistes, le directeur général du maître d’œuvre et futur concessionnaire Atosca, Martial Gerlinger, a évoqué; ce mercredi 4 juin 2025, le projet d’envergure.
« Les échéances données par le ministre sont justes »
À la première question, « le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a évoqué une reprise des travaux de l’A69 à partir de mi-juin. Où en êtes-vous ? », ce dernier a fait savoir que « les échéances données par le ministre sont justes« .
En effet, il précise qu’il faut le temps « de [se] remettre en marche après la décision (de la cour administrative d’appel de Toulouse, NDLR) de fin mai, le temps de lancer en particulier l’état des lieux, y compris environnemental, de l’ensemble du tracé dans sa configuration actuelle, de voir la situation des équipements de protection de l’environnement, des équipements d’assainissement, et comment tout ça doit être remis à niveau à certains endroits. »
Et d’ajouter : « À côté de cela, il y a une procédure qui est lancée pour réactiver la venue chez nous de l’ensemble du personnel concerné qui a été démobilisé (…) sur un délai d’à peu près trois mois, c’est-à-dire qu’on sera de nouveau à plein effectif (environ 1.000 salariés) sur cette autoroute et en pleine activité pour fin septembre à peu près. »
Une perte de temps indéniable
Ensuite, Martial Gerlinger revient sur la perte de temps que cette procédure a engrangée. « Sur le planning, en gros, c’est une triple peine. On a le décalage de trois mois d’arrêt complet. Le deuxième décalage, c’est la reprise, la remobilisation. Et la troisième peine, c’est qu’on est à la mauvaise période pour intervenir. (…) Mais quoi qu’il arrive, la mise en service de l’autoroute sera au-delà de mi-2026, ce sera plutôt au deuxième semestre 2026.« , annonce-t-il, donnant ainsi une potentielle date de fin.
Si tenir l’échéance de fin 2025 est donc « totalement impossible », sécuriser le chantier est désormais une priorité pour les équipes. « C’est un chantier qui a toujours vécu sous la pression d’une opposition assez forte, assez violente, assez insistante (…) Il est possible que ça se poursuive (…) Ce qu’on a mis en place jusqu’à présent, on va le maintenir en termes de gestion de la sûreté et de la sécurité du personnel », a assuré le directeur général du maître d’œuvre auprès de l’AFP.
Une potentielle crainte pour l’avenir du chantier ?
Concernant un nouvel arrêt du chantier lorsque la cour administrative d’appel rendra une décision sur le fond, celui-ci est confiant. Et pour cause, « je considère qu’on a tous les feux verts à nouveau, comme on les avait eus jusqu’à présent, note-t-il. À chaque fois, on gagnait tous les référés, à chaque fois tous les appels (des écologistes) au Conseil d’Etat ont été rejetés ».
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