Une rencontre très attendue. Ce vendredi 20 juin à Lyon, le Stade Toulousain, actuel tenant du titre et leader incontesté cette saison en Top 14, veut chasser les doutes qui l’entourent et surtout le spectre d’une saison blanche avant la demi-finale contre des Bayonnais qui n’ont rien à perdre.
Rencontre capitale pour les « Rouge et Noir »
Une éternité. Depuis le coup de massue asséné par l’UBB à Bordeaux le 4 mai dernier en demi-finale de Champions Cup (35-18), les Rouge et Noir voient le temps jusqu’à leur prochain rendez-vous d’envergure s’étirer. Et ils ruminent, frustrés d’avoir laissé filer une couronne sur laquelle ils avaient mis la main la saison précédente.
La « colère » a longtemps prédominé au sein du staff et de l’effectif, touché dans son ego après une saison 2023/2024 parfaite, ponctuée de deux titres.
Et au moment de digérer la déception et se projeter vers le lointain dernier carré, la réaction des Toulousains n’a pas été à la hauteur selon le manager Ugo Mola, mécontent des prestations qui ont suivi le revers en Gironde.
L’orgueil a certes parlé au stade Vélodrome de Marseille face à Toulon (50-16) mais les rechutes n’ont pas tardé, à domicile contre le Racing (37-35) et sur la pelouse de Perpignan (42-35), lors de matches délicats à aborder : l’enjeu comptable était nul lors de ces dernières journées, Toulouse étant assuré de terminer à la première place.
Un jeu moins fluide, des connexions moins évidentes, des attitudes moins tranchantes et un mois et demi entre deux eaux : il n’en fallait pas plus pour raviver dans les mémoires toulousaines le souvenir de 2022, lorsque les Haut-Garonnais avaient chuté aux portes des finales de Champions Cup, battus par le Leinster, et du Top 14, vaincus par Castres.
En 2022, ça a été une année difficile, on fait deux demi-finales quand même, il y en a qui s’en contenteraient, mais c’est vrai que ça n’a pas été une très bonne saison pour nous », soulignait l’entraîneur des trois-quarts Clément Poitrenaud fin mars.
Des blessures en cascade
En s’installant dans une forme de huis clos, le groupe s’est resserré autour des prises de parole de cadres comme le buteur et leader maison Thomas Ramos, et a pris le temps de se ressourcer lors d’un stage de quelques jours près de Barcelone après la dernière journée de championnat.
Malgré les grosses séances d’entraînement réalisées sous le soleil catalan entre quelques parties de golf, au moment d’affronter l’Aviron Bayonnais, quatrième de la saison régulière, en demi-finale ce vendredi 20 juin à 21h05 à Lyon, la pression est bien sur les épaules toulousaines, amoindries par la cascade de blessures qui s’est abattue sur le club durant le printemps.
Après Antoine Dupont en mars et Peato Mauvaka début mai, victimes d’une rupture des ligaments croisés d’un genou, Toulouse doit composer sans le trois-quarts polyvalent Ange Capuozzo (fracture du péroné) et le centre Paul Costes (genou). Au rayon des rares bonnes nouvelles, le retour de l’Ecossais Blair Kinghorn, blessé juste avant la demi-finale de Champions Cup et opérationnel.
Bayonne, 40 ans après
Les tuiles n’ont cependant pas non plus épargné les Basques, de retour en demi-finale du championnat… 40 ans après leur dernière apparition à ce niveau.
L’euphorie consécutive à la qualification décrochée sous le déluge bayonnais contre Clermont a été quelque peu douchée par les forfaits annoncés du deuxième ligne Baptiste Chouzenoux, du centre anglais Manu Tuilagi et de l’arrière Cheikh Tiberghien.
L’Aviron aurait pourtant bien besoin de toutes ses armes pour contenir l’armada et la force de l’habitude toulousaines. « Si on regarde les palmarès de chacun, le combat est déséquilibré. On connaît leur savoir-faire, leur esprit de compétiteurs, ils vont vouloir nous remettre à notre place », estimait Grégory Patat après la victoire contre l’ASM.
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