« Ce n’est pas qu’un geste symbolique ». Lors de la session du 24 juin, les élues communistes de Haute-Garonne ont déposé, avec leurs camarades socialistes et Génération.s, un vœu demandant au gouvernement de réagir face à la tragédie en cours à Gaza.
Voté à l’unanimité, il appelle la France à « sortir de sa prudence diplomatique » et à agir. Frappes répétées, milliers de morts, hôpitaux détruits, enfants ensevelis sous les décombres, civils affamés… L’enclave palestinienne est face à une crise humanitaire sans précédent.
Dès le 30 mai 2024, la majorité départementale s’est mobilisée, en prenant la décision symbolique d’éteindre les lumières de l’Hôtel de Département en mémoire des victimes à Rafah. Il y a plus d’un an, Sébastien Vincini déclarait (déjà) avec gravité :
Nous ne pouvons pas détourner les yeux du drame humain qui se déroule dans la bande de Gaza. La France ne peut pas se taire. Notre pays, comme la communauté internationale, doit faire entendre sa voix et se mobiliser pour faire stopper la folie à l’œuvre ».
« Parce que le silence est insoutenable »
Parce que la paix ne peut plus attendre, la majorité départementale demande au gouvernement un cessez-le-feu immédiat, la suspension des accords de coopération avec Israël et l’instauration d’un embargo sur les armes utilisées à Gaza.
Le Département de la Haute-Garonne réclame également que la France reconnaisse l’État de Palestine, dans le cadre d’une solution politique à deux États, « seule voie vers une paix durable et juste ».
Tombée en désuétude depuis de nombreuses années, cette solution devait être ressuscitée à New York, depuis l’enceinte des Nations Unies, par Emmanuel Macron, de concert avec le prince héritier d’Arabie Saoudite Mohammed Ben Salman.
Mais les ambitions présidentielles se sont fracassées le 13 juin dernier, lorsque que des frappes israéliennes en Iran ont détruit des sites nucléaires et militaires du régime, et « décapitant », selon les mots israéliens, l’état-major iranien.
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