C’est une des nouveautés annoncées depuis de longs mois sur les routes de l’Occitanie. Les nouvelles voitures radars banalisées sont en train d’être déployées dans notre région. Elles ont pour mission « de détecter, sans flash visible et en roulant, tous les véhicules en excès de vitesse » sur la voie opposée ou sur leur voie de circulation quand elles seront dépassées par un autre véhicule. Le tout incognito, car aucun marquage particulier ne les signalera aux autres automobilistes.
En 2025, 126 véhicules banalisés doivent être déployés en région PACA, en Auvergne Rhône-Alpes et donc en Occitanie. Ces véhicules circulent déjà depuis quelques semaines, sans verbaliser. Une phase de test donc.
Elles vont commencer à flasher en Aveyron
Sauf que ce mardi 13 mai 2025, un premier département d’Occitanie a annoncé que ces voitures-radars stoppent la phase de test et vont commencer à verbaliser sur son territoire. C’est en Aveyron que ces voitures banalisées vont commencer à verbaliser dès ce jeudi 15 mai a annoncé la préfecture. Elle détaille dans un communiqué de presse :
« En Aveyron, les contrôles d’excès de vitesse vont débuter le 15 mai 2025. Les services de l’État ont défini les itinéraires de ces véhicules banalisés conduits par des agents de sociétés privées, en ciblant prioritairement les zones accidentogènes. Cette externalisation permet de libérer du temps aux forces de l’ordre pour le consacrer à des tâches plus qualifiées, comme l’interception au bord des routes des conducteurs en infraction, la vitesse constituant toujours une des principales causes de mortalité sur les routes en Aveyron.Ce nouveau dispositif s’inscrit dans le cadre de la lutte contre l’insécurité routière, alors quedepuis le début de l’année 2025, 6 personnes ont perdu la vie sur les routes de notredépartement ».
Pas de contrôles imminents en Haute-Garonne
Comme en Aveyron, des voitures radars banalisées vont-elles commencer à flasher ce 15 mai à Toulouse et en Haute-Garonne ?
Jointe par Actu Toulouse, la préfecture de Haute-Garonne assure ce mercredi « qu’aucune voiture banalisée ne va commencer à verbaliser dans notre département ce 15 mai ». « Aucune communication à ce sujet n’est prévue », ajoute-t-elle.
En début d’année, le calendrier était déjà flou. « La mise en service sera progressive durant l’année 2025 à Toulouse et en Occitanie, mais nous n’avons pas le calendrier ni le nombre de voitures concernées », se bornait à dire la Sécurité Routière à Actu Toulouse en janvier.
Un marché qui court jusqu’à fin 2026
Le marché public a été confié à l’entreprise OTC qui est basée dans le Puy-de-Dôme. Il s’étend jusqu’en décembre 2026, avec reconduction envisageable pour deux années supplémentaires. Le montant du marché s’établit à plus de 34 millions d’euros. Pour les trois régions, ce sont donc 126 véhicules banalisés, et autant de chauffeurs privés employés par la société OTC, qui rouleront dans les 31 départements.
Où vont-elles circuler à Toulouse ?
Comme en Aveyron, ce sont les services de l’État, qui vont définir où vont circuler ces voitures banalisées à Toulouse et en Haute-Garonne.
« Les trajets réalisés et les plages horaires de contrôle sont fixés par les services de l’État, en fonction uniquement des critères d’accidentalité locale. Aucune considération d’ordre budgétaire ou de « rendement pour les caisses de l’État » n’entre en ligne de compte, pas plus pour le déploiement des voitures radars que pour tout autre dispositif de contrôle de la vitesse. Ces trajets sont imposés aux entreprises, titulaires des marchés d’externalisation de la conduite des voitures radars et à leurs conducteurs », détaillait la Sécurité Routière à Actu Toulouse en début d’année.
À partir de quelles vitesses elles vont flasher ?
Pour rappel, il existe une « marge technique » de 10 km/h pour les limitations de vitesse inférieures à 100 km/h et de 10 % pour les limitations de vitesse supérieures à 100 km/h.
De fait, pour être flashées, les voitures devront rouler à 146 km/h sur autoroute, 124 km/h sur une voie express ou 61 km/h en agglomération.
Quels sont les objectifs de ces voitures radars banalisées ?
La Sécurité Routière rappelle les objectifs affectés à l’arrivée de ces voitures radars conduites par des sociétés privées :
« Elles doivent permettre de libérer du temps aux forces de l’ordre pour le consacrer à des tâches non déléguables, comme l’interception au bord des routes (alcoolémie et stupéfiants), et faire respecter les limitations de vitesse en allongeant l’amplitude horaire des contrôles et en intensifiant la circulation de ces véhicules sur les routes les plus accidentogènes ».
La Sécurité Routière précise aussi qu’avec l’arrivée de ces voitures radars déléguées au secteur privé, « le nombre de voitures radar n’augmente pas sur les routes de France, il s’agit juste de changer de conducteur ».