La fin d’une institution à Toulouse. Ceux qui ont eu au moins une fois la chance de dîner au restaurant les P’tits fayots s’en souviennent forcément. La petite salle ouverte sur la cuisine, les assiettes soignées, surprenantes et délicieuses et, bien sûr, la personnalité solaire de son chef Aziz Mokhtari. Une expérience qui appartient au passé : le restaurant a désormais portes closes et son chef va s’envoler vers de nouvelles aventures.
« Fier et heureux »
« Je viens tout juste de rendre les clefs, confie Aziz Mokhtari. Et c’est une excellente nouvelle. Ça a été une grande aventure qui a duré quatorze ans, je ne pensais d’ailleurs pas que ça prendrait une telle ampleur, j’en suis fier et heureux. Mais j’ai besoin de changements et de nouveaux horizons. »
Distingué par le Gault et Millau, meilleur espoir du prix Lucien-Vanel, régulièrement sollicité par des émissions de télévision nationale, auteur de livres de recettes, Aziz Mokhtari a été pendant toutes ces années l’un des chefs emblématiques de la Ville rose.
Développer un autre projet
Il aspire désormais à autre chose. À commencer par du repos : « Je vais prendre deux mois de vacances ». Pour mieux revenir en septembre, avec un projet bien différent.
« Je veux développer ma gamme d’assaisonnement, confie-t-il à Actu Toulouse. Dans la gastronomie française, il y a trois choses importantes à mon sens : la qualité des produits, la cuisson et donc les assaisonnements. Ça fait dix ans que je travaille sur le dossier. »
Un dossier auquel il veut désormais se consacrer « à 300 % », d’où sa décision de mettre fin à l’aventure des P’tits fayots.
« Il faut aller voir les investisseurs, communiquer… c’est du boulot. Je veux le faire à fond. »
« Je reviendrai forcément »
Pour autant, Aziz Mokhtari ne ferme pas la porte à une nouvelle aventure dans la restauration à Toulouse.
« Je reviendrai forcément. Mais sans doute avec un projet plus grand public, moins élitiste. »
Et si l’aventure des P’tits Fayots est terminée, d’autres horizons gastronomiques se dessinent déjà du côté du 8 rue de l’Esquile, où se tenait l’établissement. Un chef passé par de prestigieuses adresses compte en effet y ouvrir un restaurant dans un horizon proche.