À l’instar d’autres élus de l’agglomération de Toulouse, Albert Sanchez, maire de Cugnaux, dresse le bilan de son mandat, neuf mois avant les prochaines élections municipales. Les électeurs seront appelés devant les urnes en mars prochain et c’est désormais officiel, le maire sortant est candidat.
Il brigue un 2e mandat et travaille à compléter sa liste « union de la gauche, républicaine et écologiste, annonce-t-il ce lundi 16 juin 2025. L’objectif est de battre l’extrême droite et la droite libérale ».
Des discussions avec plusieurs partis de la gauche
Cela n’est plus un secret à Cugnaux, en face du maire, une autre liste se monte, avec plusieurs membres de la majorité. De son côté, Albert Sanchez indique que 13 élus actuels sont prêts à repartir sur sa liste « Cap Citoyen » qui devra, en tout, compter 33 noms.

Il pourra aussi compter sur la participation de Martine Croquette, 3e vice-présidente au sein du conseil départemental, et Nadia Bakiri, conseillère régionale « qui représentera Carole Delga [présidente (PS) de la région, NDLR] ».
Pour compléter, Albert Sanchez veut laisser une belle « part aux membres de la société civile ». Le candidat s’est rapproché de divers partis de la gauche : le Parti communiste français (PCF), le Parti socialiste (PS) et le Parti radical de gauche (PRG) avec lesquels des « discussions sont en cours ». Il ajoute : « des accords sont en bonne voie ».
En revanche, il dit ne faire « aucune alliance avec LFI [La France insoumise, NDLR] » et ne pas s’être rapproché des Écologistes pour le moment.
Une liste pour la victoire de la gauche en 2026… sans le maire sortant
Face au maire sortant, huit élus de la majorité municipale constituent leur liste Cugnaux Ose, soutenus par les Ecologistes et La France Insoumise (LFI).Dans le détail, la liste se constitue, à l’heure où nous écrivons ces lignes, de quatre adjoints (Dorine Béna, Muriel Limondin, Frédéric Goudal, Maryse Drouillet) ; de trois conseillers municipaux (Isabelle Doury, Stéphane Lefebvre, Agapito Silveira) ; et d’un conseiller métropolitain (Thomas Karmann).Ils expliquent élaborer « une liste d’union de la gauche pour continuer de bâtir et d’incarner un projet ambitieux sur le plan de la justice sociale, de la transition écologique et de la démocratie partagée ».
Reste à savoir ce que feront la droite et le centre qui étaient partis divisés en 2020 et avaient perdu la mairie de Cugnaux.
« Je veux finir les grands projets »
« J’ai la volonté de finir les grands projets », lance le maire sortant. À commencer par le futur campus de Francazal, cette ancienne base militaire qui, demain, sera « le plus grand site européen de recherche sur l’hydrogène vert », avait défini l’Agence Régionale Aménagement Construction Occitanie (ARAC Occitanie) en février dernier.

Porté par Toulouse Métropole, avec différents partenaires dont la Région, « c’est une véritable chance pour notre territoire », présente Albert Sanchez en mettant en avant un chiffre clé : « 3 500 emplois créés d’ici 2035″.
Une grande transformation que la commune de plus de 20 000 habitants devra être prête à accueillir, avec de nouveaux logements, une nouvelle offre en matière de mobilités…
J’ai une parfaite connaissance du dossier. Une première livraison de ce futur Technocampus est prévue pour fin 2025 – début 2026 par la Région.
Le centre de santé attend son bâtiment
Autre projet d’ampleur que le maire entend poursuivre en 2026-2032, le nouveau centre de santé sur la commune. Son modèle est unique dans l’agglomération toulousaine : la Ville porte l’investissement tandis que la Région prend en charge le salariat des médecins et des autres professionnels du centre.

S’il a bien ouvert ses portes le 1ᵉʳ avril dernier, c’est un centre provisoire qui accueille actuellement les patients, le temps de construire le bâtiment définitif rue du Vivier, au cœur du quartier Vivier-Masson. Un bâtiment qu’Albert Sanchez espère inaugurer avec l’écharpe de maire.
Trois médecins généralistes y exercent. L’élu souhaite compléter l’offre de soins avec « un peu plus de médecins, des spécialistes et des professionnels du paramédical ».
Un 2e collège en préparation
Cugnaux attend aussi son 2e collège dont le projet de construction est connu depuis janvier 2022, lorsque le Département — qui est la collectivité en charge de ces infrastructures — avait validé le dossier de candidature cugnalais.
Il doit s’implanter non loin de la route de Tournefeuille, dans le secteur nord de Cugnaux, et profitera aux deux communes voisines. « Fin 2025, c’est un dossier qui devra entrer dans sa phase plus opérationnelle », indique le maire.

Le maire sortant joue la carte de l’expérience
Autant de sujets qui doivent être portés par « un maire expérimenté, insiste Albert Sanchez. J’ai constaté que les maires qui ont de l’expérience pèsent davantage et font avancer les projets plus rapidement ».
Sans oublier qu’il faudra encore jongler avec des finances publiques limitées après les coupes budgétaires imposées par l’État. La mission ne s’avère pas simple, mais le candidat espère pouvoir la relever.