les propositions sur la table

À quoi ressemblera la place Jeanne-d’Arc en 2030 à Toulouse ? Mercredi 25 juin 2025, la Ville a mis sur la table plusieurs propositions d’aménagement. Des options qu’elle a présentées aux habitants lors d’une réunion publique. Un projet de transformation de la place sur lequel elle travaille depuis plusieurs mois et qu’elle va mettre en concertation jusqu’au 21 juillet prochain.« On rentre dans une deuxième phase de concertation jusqu’au 21 juillet. La réunion publique marque le départ de cette phase. On présente quelques options en matière de végétalisation, d’occupation de l’espace public, de circulation et de fonctionnalités de la future place », résume Clément Riquet, le maire de quartier. Le projet comprend également le réaménagement des rues Matabiau et Raymond IV. Les détails de ce qui a été présenté.

Ce que les habitants veulent pour Jeanne-d’Arc

« Place bruyante », « place de transit », « place défigurée »… Des qualificatifs assez négatifs sont régulièrement entendus sur la place Jeanne-d’Arc. Et, dans le cadre de l’arrivée de la ligne C du métro fin 2028, et du déménagement de la gare de bus qui s’opérera dans la foulée, la Ville de Toulouse souhaite répondre au maximum de demandes des riverains, soit la « végétalisation de la place », « la libération de l’espace public pour les piétons », « l’amélioration du sentiment de sécurité », « l’installation d’une structure pérenne pour faire de l’ombre » et « la valorisation du patrimoine ».

Plusieurs options d’aménagements présentées

Sur la base d’études techniques qui ont permis de déterminer ce qu’il sera possible de faire avec la présence d’un parking souterrain et le passage important de lignes de bus sur place, la mairie a donc présenté plusieurs options.

S’il y a quelques mois, la Ville envisageait de supprimer la circulation sur la face nord de la place, celle située du côté de l’immeuble Crédit Agricole, elle a présenté, ce mercredi soir, un scénario différent. 

Îlots végétaux sur l’emprise du parking

« On va planter un alignement d’arbres au nord de la place, au niveau de l’actuel trottoir. Puis, les études techniques ayant montré qu’il est possible de végétaliser sur l’emprise du parking souterrain, nous avons opté pour laisser une voie de circulation sur cette face nord tout en proposant des îlots végétaux sur la place », explique Clément Riquet à Actu Toulouse. 

L’installation d’une pergola pérenne proposée

Selon le scénario retenu, la Ville propose d’installer une pergola à l’image de ce qu’elle est en train de réaliser à Arnaud-Bernard. Celle-ci viendrait remplacer la gare de bus actuelle. Elle pourrait être équipée de brumisateurs. 

Dans le même temps, la mairie va proposer l’installation de jeux pour les enfants et de rendre les accès au parking souterrain plus discrets. Les bâtiments actuels liés au parking pourraient être démolis pour être remplacés par des bâtiments moins massifs et donc plus harmonieux.

Quels événements sur la future place ?

Cette réunion a aussi permis d’évoquer les futurs événements qui pourraient se tenir sur la place, qui selon les choix, nécessiteront des aménagements adaptés. « Pourra-t-elle servir pour des concerts, la tenue de marchés, de séances de cinéma en plein air ? », se demande Clément Riquet. Toutes les possibilités sont sur la table.

Deux rues importantes réaménagées

L’aménagement de la place Jeanne-d’Arc va être pensé en lien avec la circulation, et donc le devenir de deux autres rues : les rues Matabiau et Raymond IV qui font le lien entre le centre-ville et le canal du Midi. 

Pour la rue Matabiau, le passage à un sens unique (à l’heure actuelle, les véhicules arrivent depuis le canal du midi vers le centre-ville et les bus se dirigent vers le canal du Midi, NDLR) est envisagé, quel que soit le sens de circulation. Le but est de restreindre les voies de circulation, d’agrandir les trottoirs et de végétaliser cette artère qui figure parmi les plus étouffantes de Toulouse au vu de son exposition et de l’importante circulation. Les trois scénarios envisagés proposent tous la mise à sens unique, la création d’une piste cyclable et des plantations d’arbres, mais dans des configurations différentes.

« Sur la rue Raymond IV, il y a aussi une forte demande des habitants qui veulent qu’elle soit, à l’avenir, végétalisée », assure Clément Riquet.

Les travaux doivent débuter en 2029, après la mise en service de la ligne C de métro.