Alain Chabat était de passage chez TAT, à Toulouse, ce jeudi 24 avril 2025. À quelques jours de la sortie de sa série « Astérix et Obélix : le combat des chefs » produite dans les studios de production en Haute-Garonne, pour Netflix, « ici Occitanie » a pu échanger avec le réalisateur français.
« Astérix et Obélix : le combat des chefs » sortira ce mercredi 30 avril 2025 sur Netflix. Créée par Alain Chabat, la série d’animation en 3D en cinq épisodes a été conçue à Toulouse, par les studios TAT Productions. Annoncée en 2021, cette production très attendue s’inspire de l’album « Le combat des chefs », septième opus de la BD créée par le dessinateur Albert Uderzo et le scénariste René Goscinny en 1961.
« Je vous ai dit que les équipes de TAT sont incroyables ? » Alain Chabat a adoré cette expérience avec les studios toulousains. « ici Occitanie » a pu le rencontrer avec Fabrice Joubert, co-réalisateur, ce jeudi 24 avril 2025, dans les locaux de TAT, allées Jean Jaurès à Toulouse.
« ici Occitanie » : Ça y est, la mini-série est prête. Est-ce que le résultat ressemble à ce que vous aviez imaginé au tout départ, quand vous avez commencé à songer à ce projet ?
Alain Chabat : Non, ça a pris une meilleure tête au fur et à mesure des jours et des semaines et des mois, et même des années. J’aime beaucoup la série aujourd’hui, avec les talents de toutes les équipes. C’est très collaboratif, l’animation. Ça c’est la très bonne surprise. C’est génial de retrouver le trait d’Uderzo et de retrouver les personnages un peu comme je les imagine dans la bande dessinée en lisant les albums d’Astérix. Les voir en volume, de les voir bouger et évoluer, c’est assez magique.
Vous sortez cette série avec Netflix, c’est quand même énorme ! Pourquoi vous êtes-vous tournés vers le studio d’animation toulousain TAT ?
Il y a bien longtemps, pour la sortie de « Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre »(2002), avant la diffusion des films en salle, il fallait un court-métrage. C’était obligé, c’était la loi. TAT m’avait envoyé « Le Vœu », je crois que c’est leur premier court, en stop motion en plus. J’ai vu ce court-métrage, je l’ai trouvé super. Du coup, je l’ai choisi pour le mettre avant « Mission Cléopâtre ».
Je crois qu’à l’époque, le court-métrage touchait un peu de l’argent de l’exploitation du film. Comme le film avait fait un carton, j’imagine que ça les a un peu aidés. Donc on avait déjà cette petite histoire entre nous. Quand 20 ans après, je les ai retrouvés, c’était une belle aventure, c’est cool quoi ! Et puis c’était le meilleur choix, il n’y a pas de doute. Ce sont les meilleures équipes, le meilleur esprit. C’était fun, marrant. Ce sont tous et toutes des énormes bosseurs.
La collaboration s’est donc bien passée avec TAT ?
Ça s’est très bien passé. Vraiment, on est très content. Je vous ai dit que les équipes de TAT sont dingues ? (rires) C’est la passion, l’engagement, d’être aussi investi dans chaque image, dans chaque secteur du jeu. Que la personne fasse des cheveux, des textures, de l’animation, des poussières, des flammes, des couleurs ou de l’étalonnage… Tout le monde est vraiment ultra passionné et ça, c’est quand même assez merveilleux. J’ai ressenti très fort l’esprit familial des équipes ici.
Dans l’animation, on peut moins improviser que sur un tournage de cinéma. Cela a été difficile, au début, pour vous ?
Non, non, pas du tout ! (rires) J’ai eu du mal au début, effectivement, le processus est tellement particulier. L’animation est une chaîne, un enchaînement d’expertises qui passent de mains en mains. J’ai tendance à toujours rajouter une petite connerie, dès que c’est possible. Mais en animation, c’est plus compliqué. Quand je disais « ah tiens, ça serait marrant de faire ça« , je voyais bien sur leur têtes, un mélange de rire et de « c’est relou, comment on va rentrer ce truc ? » Mais dans 90 % des cas, ils trouvaient des solutions.
Pouvez-vous nous parler du scénario des cinq épisodes de la série ? Êtes-vous resté fidèle au scénario d’origine de l’album « Le combat des chefs » de 1961 ?
On est resté fidèle au cœur de l’histoire et on a pris plein de libertés. On a plein de trucs annexes qui, je pense, enrichissent l’histoire avec des nouveaux personnages. Il y a César, il y a aussi sa maman qui est jouée par Jérôme Commandeur, une maman un peu compliquée. Il y a un nouveau personnage qui s’appelle Metadata, joué par Anaïs Demoustier. Et puis tous les personnages du début du village et un très bon centurion qui s’appelle Potius, joué par Jean-Pascal Zadi qui est très bon, que je trouve très marrant. C’est l’album, mais avec des plus !
Une sortie sur Netflix, cela va permettre de refaire parler encore de nos Gaulois, un peu partout dans le monde ?
On est curieux de savoir un peu s’ils vont traverser quelques frontières, ou si ça va rester dans les pays francophones. On va bien voir, ça va être intéressant ça !
Avec ce projet, vous avez effectué plusieurs séjours à Toulouse, la ville vous plaît ? Vous avez mangé un bon cassoulet ?
Ben oui, on adore ! On a passé des très bons moments ici. Et puis on a quelques copains, que l’on salue. Bien sûr, malheureusement, on en a mangé plusieurs des cassoulets, et pas que ça. Je dis malheureusement parce que moi, quand je mange une pomme, je prends un kilo. C’est ça mon problème, quand on est un peu gourmand, ici, c’est compliqué.
Astérix & Obélix : Le Combat des Chefs | Bande-annonce officielle VF | Netflix France
https://www.francebleu.fr/occitanie/haute-garonne-31/toulouse-31555