Pour fêter ses 10 ans, le musée de l’Aurignacien, centré sur la préhistoire, ouvre une exposition temporaire dédiée aux mammouths. Avec comme pièce maîtresse le squelette rare d’une femelle, quasiment au complet.
« Un temps de mammouth« . Rien à voir avec la météo de ce printemps. C’est le nom de l’exposition temporaire qui se tient du 18 avril au 12 octobre 2025, au musée de l’Aurignacien, à Aurignac (Haute-Garonne).
Pour ses 10 ans, le musée a vu les choses en grand. À commencer par cet imposant squelette de mammouth laineux qui attend les visiteurs. « Léna » de son nom, est une femelle d’environ 20.000 ans, prêtée au site par une société auvergnate de paléontologie, Eldonia.
« C’est un squelette composé à 95% de vrais ossements, et tous du même individu, ce qui est assez rare« , se félicite Cendrine Beraud, chargée des collections du musée. Les 5% restants étant des reproductions de certains os de la queue et des pattes de la femelle.
Aux côtés de Léna, se trouve la reproduction d’un bébé mammouth d’à peine 6 mois, ainsi que le moulage du corps de Dima, un autre jeune spécimen de 8 mois, découvert dans les années 70 en Sibérie, dans un excellent état de conservation.
« On veut vraiment démystifier les idées reçues, assure Cendrine Beraud, comme la chasse aux mammouths. Ça pouvait arriver, mais cela restait très rare. En revanche, les hommes récupéraient les restes des animaux, comme leurs défenses, pour faire de petites sculptures par exemple. Mais on ne chassait pas le mammouth pour le manger.«
L’exposition aborde quatre chapitres pour éclairer les visiteurs sur la vie de cet animal millénaire : Des mythes à la réalité, un froid de mammouth, une vie de mammouth, et des mammouths et des hommes. Dans ce dernier chapitre, on tente de comprendre les liens qui unissaient nos ancêtres et ces spécimens.
« Il est encore aujourd’hui très difficile de comprendre la relation entre les hommes et les mammouths, reconnaît la chargée des collections. On sait que les deux vivaient dans des environnements communs : les plaines, les steppes. »
Cendrine Beraud de poursuivre : « C’est un animal fascinant, le plus grand de la préhistoire (jusqu’à 3,5m d’envergure pour un mammouth laineux, et 5 tonnes, ndlr). On retrouve beaucoup de ses représentations dans des grottes, ou sur des sculptures. De quoi alimenter les fantasmes au cours du temps. »
Pour l’inauguration de l’exposition et les 10 ans du musée, une journée spéciale est organisée le 18 avril 2025. Musée gratuit toute la journée, ateliers de modelage en argile, ou encore soirée restauration et concert. Informations et réservations sur le site du musée de l’Aurignacien.
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