Après les intempéries survenues le 19 mai qui ont entraîné le déraillement d’un TGV et l’affaissement d’une voie ferrée, la ligne Bordeaux-Toulouse a été supprimée. Depuis, relier les deux villes et rejoindre la capitale peut devenir un véritable parcours du combattant. On vous explique les solutions les plus avantageuses.
Il vous faudra du temps, beaucoup de temps pour espérer rejoindre la capitale, habituellement desservie par un TGV Inoui en moins de cinq heures. L’affaissement de la voie ferrée au niveau de Tonneins, conséquence directe des intempéries du 19 mai dans le Lot-et-Garonne, a considérablement mis la pagaille dans les habitudes des voyageurs ferroviaires.
La ligne Bordeaux-Toulouse est tout bonnement supprimée et les trains vers Paris sont donc détournés vers d’autres gares régionales, allongeant le temps de trajet de plusieurs heures. Si les travaux de réparation ont déjà débuté, la reprise du trafic sur la ligne n’est pas attendue avant le 28 mai au moins, au 2 juin au plus tard. D’ici là, les usagers vont donc devoir s’organiser.
Contactée, la SNCF explique avoir proposé deux types d’itinéraires alternatifs pour rejoindre Bordeaux et la capitale. Première possibilité, redescendre vers la ville de Tarbes pour une correspondance vers Bordeaux.
Comptez tout de même cinq heures de voyage pour une destination habituellement reliée en deux heures trente en TGV, et un billet à 48 euros à la date du samedi 24 mai en seconde classe. À noter qu’il est possible que le trajet s’allonge compte tenu des temps de correspondance. Ainsi, un Toulouse-Bordeaux via Tarbes peut passer de cinq à huit heures, après une escale de trois heures. Il est également possible de rejoindre Bordeaux via Pau par TER puis TGV Inoui. Entre 5h30 et 6 heures de voyage, une correspondance à Pau, et un billet à 55,5 euros en seconde classe.
Un trajet Toulouse-Bordeaux prend maintenant cinq heures contre 2h30 habituellement. • © Capture d’écran SNCF Connect
L’autre possibilité est de rejoindre Bordeaux en remontant vers le centre de la France. Pour un voyage dimanche 25 mai, départ à 7h18 pour une arrivée à 13h30 à Bordeaux, et une correspondance d’1h20 à Brive-la-Gaillarde. Prix affiché, 43 euros pour un trajet de six heures, soit le billet le moins cher pour un voyage à cette date.
Pour les voyageurs habitués vers la capitale, là encore, il faudra s’armer de patience. Comptez entre 6h20 et 14h15 de trajet pour les plus courageux, contre 5h habituellement. À titre d’exemple, sur la journée du lundi 26 mai, le billet de train est le moins onéreux s’élève à 85,70 euros et compose d’un premier trajet de 2h30 en train liO vers Rodez, puis d’un second, cette fois-ci en intercités de nuit vers la gare de Paris Austerlitz. Temps total de voyage 13h03, le prix à payer pour profiter de billets aux tarifs moins élevés.
Sinon, il reste possible de diminuer son trajet de moitié. Comptez 93 euros pour un Toulouse-Paris gare de Lyon, lundi 26 mai à 14h18. 6h50 de voyage, entrecoupé d’une correspondance à Narbonne. Si vous préférez des trajets directs sans correspondance, vous pouvez aussi prendre l’option, plus rare, d’un voyage de 7 heures via Intercités, une option d’ailleurs recommandée par l’application SNCF Connect.
Il faut être réactif car les billets affichent rapidement complet. • © SNCF Connect
Pour pallier ces perturbations « qui ne dépendent pas de la SNCF », comme tient à le rappeler l’entreprise ferroviaire, des bus de substitutions ont été déployés. « On essaie de mettre en place un bus par train supprimé, mais c’est aléatoire et ça dépend des compagnies de bus », précise la SNCF, qui invite les usagers à se rendre sur le site SNCF Connect ou des trains régionaux. Les prix d’un billet Flixbus oscillent entre 40 et 60 euros pour un voyage de neuf heures en moyenne, reliant la gare routière de Toulouse Matabiau à celle de Bercy-Seine. Attention toutefois, la SNCF met en garde les usagers et les appelle à s’y prendre à l’avance, « les bus affichent souvent complets ».
Du côté de Blablacar, les annonces proposant du covoiturage entre Toulouse et Paris ont explosé depuis la suppression de la ligne. « Depuis le début de la semaine, les bus sont remplis entre 70 et 100 % », nous indique la plateforme.
Notre objectif est de permettre le départ des voyageurs pour ce long week-end très attendu de tous.
Jean-Luc GaryDirecteur Territorial SNCF Réseau Nouvelle Aquitaine
Vous l’aurez compris donc, la patience sera le maître mot d’ici la réouverture de la ligne Toulouse-Bordeaux, prévu au plus tard le 2 juin. « C’est une course contre-la-montre que nous avons lancée dès lundi soir », a lancé Jean-Luc Gary Directeur Territorial SNCF Réseau Nouvelle-Aquitaine. En cas de conditions climatiques favorables, la reprise de la circulation pourra être envisagée dès mercredi 28 mai après-midi.
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