Deux copains ont fait étape devant le tribunal correctionnel après leurs arrestations par les enquêteurs des stups, la semaine dernière à Léguevin. Ce duo vendait cannabis et cocaïne « aux amis ».
Mal à l’aise dans le box du tribunal correctionnel de Toulouse, les deux copains paraissent hors jeu. À 37 et 40 ans, ils ont été arrêtés à Léguevin par les policiers de la brigade des stupéfiants de la division Rive gauche. Depuis ce logement, les deux partenaires organisaient leur « petit » trafic. Du cannabis et de la cocaïne, « pour les amis ».
« Jamais je ne recommencerai », promet David, au chômage mais qui gagne un peu d’argent comme entraîneur de football. « Je prépare mes diplômes », prévient-il. Hervé a longtemps travaillé, mais il a été victime d’un licenciement économique à l’automne. Il donnait un coup de main. « J’ai deux pistes intéressantes pour travailler », promet cet homme affolé à l’idée de partir en prison. « Je viens de renouer avec mes enfants après deux ans sans les voir… »
Les policiers les ont repérés après avoir été alertés par une source anonyme. De dépannages en petites livraisons, leur business prenait de l’ampleur du côté de Léguevin, jusqu’à Toulouse. Les surveillances des policiers ont confirmé la réalité du trafic. Suffisamment pour que la procureur requiert leur placement en détention en attendant leur procès, fixé au 12 juin.
La défense cherche à éviter ce mandat de dépôt. Me Younes Derkaoui évoque l’avenir de David que l’enquête présente comme le responsable de ce trafic. « Ce n’est pas un délinquant qui va disparaître mais un père de famille qui a déjà compris son erreur ». Me Marie Couret insiste à son tour pour éviter la prison à Hervé. Elle remet en question « la pertinence d’un placement en détention ». « Sa présence auprès de ses enfants me paraît plus importante pour son équilibre que de découvrir une maison d’arrêt ! »
Le tribunal place David en détention provisoire. Hervé bénéficie au contraire d’un contrôle judiciaire avec l’obligation de travailler et de suivre des soins. Il quitte libre le palais de justice. Il retrouvera son ami le 12 juin, pour un jugement au fond.