Jugé pour divers délits, un homme a été déclaré coupable par le tribunal correctionnel de Toulouse, ce mardi 6 mai. Il a été condamné à 30 mois de prison.
« Ne m’obligez pas à vous faire sortir du tribunal, Monsieur », prévient le président du tribunal correctionnel de Toulouse. Ce mardi 6 mai, le père du prévenu est particulièrement remonté à l’écoute de la peine prononcée. Il faut dire que les faits reprochés sont multiples. Ils s’étalent de novembre 2024 à mai 2025. Il est question de refus d’obtempérer, de dégradation, de violences, de détention de cocaïne et de conduite dangereuse sans permis avec un scooter, en récidive.
En début de semaine, quand les gendarmes de Muret ont voulu l’interpeller, le prévenu a percuté une voiture dans laquelle se trouvaient une dame et ses deux enfants. Il a réussi à prendre la fuite. Les militaires ont retrouvé sa trace le lendemain, à Roques ; le prévenu n’a pas hésité à prendre l’autoroute à contresens.
Lors de son interpellation, deux militaires ont été frappés par le prévenu. « Je ne sais pas lire, ni écrire, Monsieur, je n’ai pas réussi à savoir que c’étaient des gendarmes », ose-t-il devant le tribunal. La perquisition menée au domicile du prévenu a permis de retrouver le scooter qu’il conduisait ainsi que des sachets de cocaïne.
5 400 euros à indemniser
Le procureur de la République qualifie ces faits « d’extrêmement graves » et requiert une peine de trois ans d’emprisonnement, la confiscation du scooter ainsi que l’interdiction de passer l’examen du code et du permis de conduire.
L’avocat du prévenu, Maître Martin Vatinel, décrit un « dossier qui est à pleurer ». L’avocat souligne l’émotion manifestée par le prévenu durant l’audience. Le prévenu est déclaré coupable et est condamné à 30 mois d’emprisonnement avec maintien en détention, dont six en sursis probatoire, avec une obligation de soins et de travail, la confiscation du scooter et l’indemnisation des parties civiles à hauteur de 2 400 € pour la propriétaire de la voiture et de 3 000 € pour les gendarmes et la gendarmerie. Le père du prévenu, enrageant, est conduit en dehors de la salle d’audience.