« Rien d’insurmontable ! » : deux Toulousaines de 24 ans relèvent le défi du Canal du Midi en kayak aller-retour jusqu’à Sète

Comme leurs parents l’avaient fait il y a quelques années en reliant Toulouse à Sète, Marguerite et Enora, diplômées en droit, âgées de 24 ans toutes les deux, ont voulu à leur tour relever le défi le week-end dernier : parcourir le Canal du Midi aller-retour en canoë-kayak. Avec les beaux jours, elles ont repris leur entraînement cette semaine-là sur leur kayak à deux places, de Port Saint-Sauveur jusqu’à l’écluse de Castanet.

« Le canal du Midi est un lieu sans courant. À l’inverse de ce que peuvent penser les gens, la profondeur est juste d’1,80 m. Il n’y a aucun rocher apparent. Ces atouts font de ce lieu un endroit sûr, calme et propice à la détente. Rien d’insurmontable ! », affirme Enora en ajustant son gilet de sauvetage.

Avec le printemps revenu, les deux amies se sont lancées sur le canal, entre une nature verdoyante et des péniches colorées, à l’ombre de ses mythiques platanes. « Nous étions toutes les deux adeptes de la mobilité douce et nous étions particulièrement attachées à ce petit coin de biodiversité qui traverse notre ville. Nous voulions essayer de voir si nous pouvions relier la ville à la banlieue d’une autre manière que la route. »

« Le Canal du Midi n’échappe pas à la pollution »

Toutes deux sont des sportives passionnées. Marguerite a même réussi un jour à relier, en une journée de marche, le centre-ville de Toulouse à Castelnaudary en longeant le canal, elle y est donc particulièrement attachée. « Lors de notre périple jusqu’à Castanet, nous avons pu remarquer avec tristesse que le Canal du Midi n’échappait pas à la pollution. Nous avions donc ramassé, quand nous le pouvions, les déchets flottants sur le canal afin de contribuer à améliorer un tant soit peu la qualité de vie de cet environnement », ajoute Marguerite.

Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1996, le Canal du Midi reste un spot incontournable pour les Toulousains. Il regorge de richesses à découvrir à pied, à vélo ou en bateau. Sa construction au XVIIe siècle par Pierre-Paul Riquet était encore considérée comme une prouesse technique. Naviguer sur le canal, n’est-ce pas la manière la plus insolite de (re) découvrir la Ville Rose ?