Battues par le Stade Bordelais (32-24) en finale à Clermont, pour leur première finale avec un groupe rajeuni depuis le titre de 2022, les Toulousaines ont peut-être perdu sur leur manque d’expérience. Mais ça promet pour la suite.
Qu’il est frustrant ce scénario pour les Toulousaines. Aux abois dans le premier acte même si l’essai avant la pause fut synonyme d’espoir, la grosse seconde période proposée peut laisser un goût amer aux joueuses d’Olivier Marin. « Nous sommes revenues au forceps. Revenir à quatre points après cette entame, ça reste une belle performance. Mais une belle performance c’est quand on gagne et là on n’a pas gagné. »
Un avis partagé par l’expérimenté Pauline Bourdon-Sansus qui a pesé tout le long du match et qui a grandement contribué au retour toulousain dans le match en jouant les pénalités rapidement à la main : « Tous les essais qu’elles marquent, c’est de notre faute… Malgré la première mi-temps, on a montré une jolie réaction, un joli rugby et ça montre que quand on joue notre jeu et que l’on tente, on n’est pas loin d’y arriver. » Si près d’un beau dénouement de la saison, à quelques erreurs de mains et quelques imprécisions au pied face aux poteaux, et si finalement cette défaite en finale était le début d’une nouvelle belle aventure pour les Stadistes.
Tomber pour grandir
Si au coup de sifflet de finale, anciennes comme plus jeunes étaient effondrées, cette défaite pose cependant de belles bases pour l’avenir. En tout cas, le final permet d’atténuer la douleur de ce revers. « On a un effectif très jeune, alors bien sûr que l’on est content, mais il reste de la frustration », tempère Olivier Marin, suivi de sa fidèle demie de mêlée, Pauline Bourdon-Sansus : « Il y a forcément beaucoup de frustration, mais voilà, on est un groupe jeune. L’an dernier on échoue en demi-finale, là en finale. La moitié de l’effectif n’avait jamais joué de finale donc elles ont pu prendre de l’expérience. »Puis l’internationale poursuit : « “En face, ça fait trois ans qu’elles jouent des finales, nous, on a des petites jeunes de 18, 19 ans, elles ne savaient pas à quoi s’attendre et l’enjeu les a un peu submergées. » Et pour cause, avec une moyenne d’âge de 23 ans et plusieurs anciennes pour qui ce match était le dernier sous les couleurs « rouges et noires », comme l’illustre « Mama » Traoré, le groupe actuel ne devrait pas beaucoup bouger et pourra ainsi s’appuyer sur ce scénario pour la suite des événements.C’est en tout cas l’avis de Pauline Bourdon-Sansus : « Nous sommes en construction et avec l’état d’esprit et le caractère que l’on a montré à la fin du match on sera capable de faire de grandes choses dans les années qui arrivent. »