Toulouse : jardin de 5 000 m2, logements, bureaux, maison de santé… voilà ce que va devenir l’ancienne cité administrative

Mise en vente par l’État à un prix plancher de 18 M€ en mai 2024 dans le cadre d’un appel à candidatures, la parcelle d’1,7 hectares de l’ancienne cité administrative de Toulouse dans le quartier Compans-Caffarelli, coincés entre la faculté de droit et les boulevards, faisait l’objet de toutes les convoitises.

« Nous avons été choisis grâce à un projet de requalification urbaine, qui prévoit de rendre la cité administrative accessible aux Toulousains, et de créer un poumon vert en ville, avec un vaste parc public de 5 000 m²« , annonce Laury Crozes le directeur de l’agence Bouygues immobilier Midi-Pyrénées, mandataire du groupement lauréat (avec GA Smart Building, et Éclisse Promotion). À leur côté, l’agence parisienne Valode & Pistre, spécialiste de la réhabilitation de ce genre de bâti, sera en charge de la conception architecturale et Mathieu Labeille Grand Tour Paysage, de l’implantation du parc.

La tour Totem transformée en résidence étudiante

Le programme prévoit de mixer des démolitions, notamment du restaurant interadministratif côté boulevard, pour le transformer en bureaux. La mutation des bâtiments A et C en logements, ainsi que celle de la tour Totem en une résidence étudiante de 4 000 m2, est aussi annoncée. « Construite, comme l’ensemble du bâti dans les années 60 et 70, par Louis Hoym de Marien et Paul de Noyers ; la tour Totem fait figure de bâtiment remarquable du XXe siècle, elle va donc garder son écriture architecturale », indique aussi Cyril Richard, le directeur régional Occitanie immobilier résidentiel chez GA Smart Building.

Le tout sera complété par des constructions neuves, avec à terme 450 logements familiaux (vendus en libre, en prix maîtrisé, en accession sociale), ainsi que des logements locatifs sociaux et étudiants. 7 000 m2 de bureaux, une maison de santé de 630 m2 ; et en pied d’immeubles 1 200 m2 de commerces et locaux d’activité.

S’inscrire dans le futur règlement d’urbanisme

Pour ce projet de requalification urbaine, la programmation a été élaborée pour répondre à la fois aux attentes du vendeur : l’État ; mais aussi à celles de la collectivité. « Nous devions nous inscrire dans les orientations fixées par la collectivité, dans le cadre du prochain règlement d’urbanisme, le fameux PLUIH dont la mise en approbation est annoncée pour la fin 2025 », précise le promoteur GA Smart Building.

Le permis de construire définitif du projet, sera donc soumis à l’approbation du PLUIH mais d’ici là, les opérateurs espèrent signer la promesse de vente avec l’État dès cet été.

Des livraisons échelonnées à partir de 2029

Si les lauréats ne s’avancent pas encore sur la date de démarrage du chantier, ils prévoient de se répartir les lots dans le cadre de conventions de maîtrise d’ouvrage déléguées, en fonction des spécialités de chacun. Ainsi la partie tertiaire est plutôt fléchée vers GA Smart Building pour son expertise de la construction hors site. « Nous allons intervenir sur un site contraint en centre-ville, où la nécessité de limiter les flux, et de raccourcir les temps de construction, prend tout son sens », pointe Sondès Smaoui, la directrice de la promotion Sud-Ouest du groupe.

En mêlant déconstruction et réemploi, réhabilitation de l’existant, construction hors site et bas carbone et végétalisation, les promoteurs visent les premières livraisons en 2029.