« Ça me sauve vraiment » : Toulouse étouffe sous 36 °C, la piscine Nakache prise d’assaut par des centaines de baigneurs

Sous un ciel sans nuage, la piscine Nakache attire déjà la foule ce mercredi 11 juin.

Dès 14 h 30, le thermomètre affiche jusqu’à 36 °C à l’ombre et l’air vibre de cette chaleur précoce qui pousse les Toulousains vers l’eau. Devant les guichets, la file s’allonge : familles chargées de serviettes, groupes d’adolescents, étudiants, retraités, tous cherchent un peu de fraîcheur.

Les agents municipaux rappellent les règles : douche avant la baignade, interdiction de courir au bord des bassins. « Sur l’ensemble de la semaine, l’affluence est assez homogène. Nous sommes mercredi donc évidemment il y a plus d’enfants. Mais honnêtement, pour nous, c’est tous les jours mercredi », avoue un agent qui surveille attentivement les bords du bassin principal de 150 mètres de long.

Les enfants s’ébattent dans l’eau, les parents cherchent un coin d’ombre et d’autres visiteurs se prélassent sous un soleil brûlant. « C’est la première fois que je viens ici. Il faisait trop chaud pour que je reste dans mon petit appartement. Je devais essayer cette piscine. Et ça me sauve vraiment », confie Fedwa, étudiante. Ce témoignage ressemble à celui de Younès et Farid, jeunes adolescents venus se rafraîchir. « Ça fait deux fois qu’on vient. Il fait 35 degrés, c’est trop chaud », avoue Farid. Plus loin, assise au bord du grand bassin, les pieds dans l’eau, Bernadette, 90 ans, ne se passe plus de la piscine Nakache. « Il y a beaucoup de monde, mais ça reste normal. C’est un bon endroit pour survivre à ces moments de chaleur », s’exclame la retraitée, habituée du lieu.

Un besoin de lieux de fraîcheur

Les fortes chaleurs poussent les Toulousains à se réunir dans ces oasis urbaines. Toulouse compte douze piscines municipales. La piscine Nakache, l’une des plus fréquentées, est ce mercredi ouverte de 12 h 00 à 19 h 00. « La demande est forte, surtout lors de ces premiers épisodes de forte chaleur », affirme un agent.

Une réponse à cette problématique de la surfréquentation des bassins se dessine avec le projet de la Cité de la natation, qui doit voir le jour sur l’île du Ramier. Ce complexe ultramoderne, porté par le club des Dauphins du TOEC et soutenu par la mairie, la région Occitanie et l’État, prévoit plusieurs bassins, dont un bassin olympique de 50 mètres situé sur le toit. Les travaux doivent débuter cet été pour une ouverture prévue en 2027. Selon Jean-Luc Moudenc, qui évoquait le sujet il y a quelques jours, cette future Cité de la natation « devrait libérer près de 800 heures de créneaux dans les piscines toulousaines », permettant ainsi de mieux répartir la fréquentation et d’améliorer l’accès à la natation pour tous.

Pendant les années Covid, la piscine Bellevue avait été transformée. La piscine Alban Minville avait été rénovée. Ensuite, la piscine Yvonne Godard a elle aussi subi une rénovation.

En attendant, la ville encourage les Toulousains à profiter aussi des espaces verts, des lacs et des fontaines pour trouver un peu de fraîcheur. Par exemple, la plage de la Ramée sur la commune de Tournefeuille, qui va bientôt rouvrir cet été du 5 juillet au 31 août.