Attiré dans une cave via les réseaux sociaux, un adolescent a subi une agression antisémite à Colomiers en Haute-Garonne. Le garçon, qui n’est pas de confession juive, a porté plainte. Un mineur a été placé en garde à vue. Récit.
Un guet-apens entre mineurs a tourné à l’agression antisémite à Colomiers, à l’ouest de Toulouse, révèle Europe 1. Les faits se seraient en réalité produits jeudi 19 juin 2025. Le garçon de 15 ans aurait été attiré par une jeune fille via les réseaux sociaux, pour un rendez-vous. À son arrivée, plusieurs individus l’attendaient à l’entrée d’une cave.
Violence et humiliation dans une cave
L’un des agresseurs, armé d’un couteau, aurait forcé la victime à retirer son tee-shirt et à danser. Il l’aurait ensuite saisi par le cou, le contraignant à s’agenouiller, tout en lui ordonnant de « le supplier et de prier ». Au cours de cette mise en scène humiliante, les agresseurs l’ont insulté de « sale juif », bien que la victime ne soit pas de confession juive. Selon les informations de La Dépêche, l’adolescent serait scolarisé au sein du lycée ORT de Colomiers, une institution éducative juive mais « ouverte à tous les élèves et où toutes les confessions se croisent depuis des années en parfaite harmonie », nous indique-t-on.

Une agression filmée et diffusée
« Il a bien été filmé et menacé, tout en étant traité de sale juif », confirme une source proche de l’enquête. Les images de l’agression ont été diffusées sur les réseaux sociaux. Bien que le jeune garçon ne présente pas de blessures physiques, l’acte a profondément choqué. La victime a rapidement déposé plainte. Moins de 24 heures après les faits, l’un des agresseurs présumés, âgé de 14 ans, également scolarisé à Colomiers, a été interpellé vendredi et placé en garde à vue.
Une enquête qui se poursuit
L’enquête, toujours en cours, a été confiée aux services de police de Toulouse. Deux autres mineurs, identifiés comme potentiellement impliqués, sont activement recherchés. Les infractions retenues dans le cadre de cette affaire sont multiples : menaces de mort aggravées en raison de la religion, injures à caractère religieux, violences avec arme, ainsi qu’enregistrement et diffusion d’images de violences.