« Ce qu’ils ont fait nous oblige ». Fin mars, Jordan Bardella, dont l’invitation par le gouvernement israélien a été critiquée par des Français juifs et les représentants de la communauté juive, a rendu hommage aux victimes du 7-Octobre et de la Shoah.
La Shoah désigne l’extermination systématique des Juifs d’Europe par l’Allemagne nazie et ses alliés entre 1941 et 1945. Ce génocide s’inscrit dans le projet idéologique du régime d’Hitler visant à « purifier » la société allemande.
Ce crime sans précédent repose sur une politique de persécution, de déportation et d’extermination à l’échelle industrielle. À l’Est de l’Europe, à plusieurs reprises, des paysans ayant aidé les Juifs ont été massacrés ainsi que toute leur famille.
Fin 2006, 21.308 personnes avaient été reconnues comme Justes des Nations. Parmi eux figurent 5.941 Polonais, 4.726 Hollandais, 2.646 Français, 2.139 Ukrainiens, 1.414 Belges. Au Parlement européen, Julien Leonardelli a réaffirmé l’importance de préserver leur mémoire.
« Cessons d’ignorer et de piétiner notre propre Histoire »
S’il lui fallait évoquer une figure parmi les Justes, au-delà de la commune de Moissac* (Tarn-et-Garonne) qui lui tient personnellement à cœur, l’eurodéputé RN a souhaité rendre hommage à Rolande Birgy.
Surnommée « Béret bleu », elle a été arrêtée en 1942 par les gendarmes français pour avoir fait passer des enfants juifs en Suisse. Libérée un mois un plus tard, elle reprend aussitôt une activité clandestine.
Pour ces actions, la médaille de « Juste parmi les Nations » (Yad Vashem) lui est décernée en 1983, ainsi que la Croix du combattant volontaire de la Résistance. Militante au FN, elle est connue pour son engagement contre l’avortement.
Lors de son intervention, Julien Leonardelli a également déploré que le Parlement européen se réunisse en session plénière le 8 mai prochain, « méprisant ainsi la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour que l’Europe et la France soient libres ».
Refusant « d’ignorer et de piétiner notre Histoire », l’élu a déclaré qu’il sera au pied des monuments aux morts « honorant la mémoire de ceux qui ont combattu pour notre liberté face à l’Allemagne nazie ».
*Pendant la Seconde Guerre mondiale, Moissac a abrité une maison d’enfants juifs. 500 enfants venus de tous les coins d’Europe y ont été recueillis.
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