Le musée des Augustins se transforme du sol au plafond. Après la rénovation des parquets, le chantier prend de la hauteur. À l’extrémité de l’aile Darcy, un échafaudage à plusieurs paliers a été installé pour atteindre la voûte en berceau, édifiée à plus de huit mètres de haut. Juchés sur des plateaux techniques, les maçons et tailleurs de pierre interviennent ici pour remettre à neuf les différents éléments architecturaux, de l’arcade en brique à la clef de voûte en pierre, en passant par le chapiteau en imposte.
Plus de 21.000 briques
Plus largement, sur une surface totale de 540 mètres carrés, les professionnels s’attellent à la purge des joints, au ragréage des briques (application d’enduit, ndlr), à la greffe de pierres fraîchement taillées, ou encore à l’application d’une patine d’harmonisation. L’étape finale sera bien sûr la dépose de l’échafaudage. Tout ce processus devrait être mené à terme au début du mois d’août prochain. Ainsi, à cette échéance, plus de 21.000 briques et 12 kilomètres de joint auront été restaurés.
« D’ici quelques mois, c’est sous cette voûte restaurée que vous pourrez venir acheter un livre ou boire un café dans la toute nouvelle boutique conviviale du musée », se réjouit l’équipe du musée.
Des peintures du 17è siècle restaurées
En attendant le retour du public, les peintures aussi se refont une beauté. Par exemple, les tableaux monumentaux L’Invention de la vraie croix et Le Serpent d’airain ont été minutieusement restaurés. Une mission de taille, puisque ces œuvres font plus de six mètres de long pour près de trois mètres de haut. Elles ont d’ailleurs été réalisées vers 1630 par Aubin Vouet, et achevées après sa mort par Jean Senelle.
Afin que les peintures retrouvent tout leur éclat, différentes étapes ont été indispensables : dépoussiérage, changement de châssis, retouche, revernissage… Pour ce faire, le musée des Augustins a placé les tableaux entre les mains expertes des spécialistes de l’atelier de restauration du Lauragais.
Restauration de « L’Invention de la vraie croix ». © musée des Augustins
Pour rappel, une campagne de financement participatif est toujours en cours pour restaurer les colonnes du grand cloître et la réouverture du lieu culturel est prévue à la fin de l’année. En attendant, de nombreux changements sont déjà visibles depuis la rue de Metz.
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