Le vendredi 25 avril 2025, Aboubakar Cissé, fidèle musulman d’origine malienne âgé d’une vingtaine d’années, a été assassiné alors qu’il se trouvait dans une salle de prière située à La Grand-Combe (Gard), une commune située au nord d’Alès.
Un acte islamophobe ?
Le principal suspect s’est rendu à la police italienne ce dimanche soir, a annoncé, ce lundi 28 avril le procureur de la République d’Alès. Ce jeune homme de 20 ans avait donné plusieurs coups de couteau à Aboubakar Cissé.
Si la piste d’un acte islamophobe est celle sur laquelle gendarmes et policiers « travaillent en priorité, (…) ce n’est pas la seule », a souligné Abdelkrim Grini, le procureur de la République, à l’issue d’une réunion de travail dimanche à la sous-préfecture d’Alès, avec notamment le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
« Certains éléments pourraient laisser penser que ce mobile n’était peut-être pas le mobile premier (…) ou le seul mobile », a ajouté le procureur.
Un rassemblement à Toulouse
Quatre jours après le meurtre, et un nombre de réactions très important, des rassemblement sont organisés un peu partout en France.
C’est le cas à Toulouse ce mardi 29 avril. Un rassemblement républicain et citoyen est organisé à 19 heures, place du Salin, « en hommage à Aboubakar Cissé, tué parce qu’il était musulman ».
« Porter un message d’unité »
C’est la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) qui organise ce rassemblement.
« Alors que la haine et le racisme progressent dans notre pays, il est plus que jamais nécessaire de porter un message d’unité, un message républicain, un message d’espoir. Quand une personne est attaquée en raison de ce qu’elle est — ici, en raison de sa foi — c’est toute la République, et chacun de nous, dans notre for intérieur, qui sommes attaqués », indique Lucas Duval, de la Licra.
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