La course contre-la-montre des municipales de 2026 a démarré à Toulouse. Et du côté d’Archipel Citoyen, on entend bien prendre le sujet à bras-le-corps plus rapidement que lors des dernières élections de 2020.
Unir la gauche avant l’été pour les élections municipales de 2026
Objectif ? Lancer la campagne électorale début septembre 2025, de sorte à allonger son temps sur le terrain. Avec toujours la même volonté d’unir la gauche toulousaine avant l’été.
« La pression est forte du côté des militants de la gauche. Il n’y en a pas un seul qui pense que l’on puisse passer sans union », rappelle Maxime Le Texier, élu d’opposition au conseil municipal de Toulouse et membre d’Archipel Citoyen.
« On a des difficultés à avoir des discussions avec LFI »
Mais à ce stade, « aucun accord global n’a émergé », révèle Lola Bénégui, la porte-parole du groupe. Quelques « convergences » pour ne pas dire obstacles, entravent le chemin d’une alliance.
On veut réussir à avoir tout le monde autour de la table sans préalable. On a plus de difficultés à avoir des discussions quand la tête de liste est choisie avant. C’est ce qui rend compliquées les discussions avec la France Insoumise.
Archipel Citoyen reste toutefois convaincue : « Il faut trouver ensemble le meilleur candidat pour battre Jean-Luc Moudenc au premier tour. Et nous, on défend le fait que la tête de liste soit désignée par un mode représentatif. » Même idée pour le programme qu’Archipel Citoyen souhaite co-construire avec l’ensemble des parties de gauche unies pour prendre les reines du Capitole, à savoir LFI et son chef de file François Piquemal, les Écologistes avec Régis Godec, les Communistes avec Inès Goffre-Pedrosa et Pierre Lacaze, Génération. s avec Isabelle Hardy, et peut-être le Parti radical de gauche mené par Pierre-Nicolas Bapt.
Maxime Le Texier nommé chef de file
Et dans le cas où cela ne fonctionnerait pas ? « On sera prêts », répondent les porte-paroles d’Archipel Citoyen, Lola Bénégui et Arnaud Rivière. Plus prêts encore, Archipel Citoyen assure avoir « pris les devants ». Ses représentants flaireraient-ils le mauvais coup ?
Si aucune tête de liste ne parvient à naître des discussions, « on aura un candidat à la candidature et ce sera Maxime Le Texier ».
Un collège citoyen à créer dans les prochains mois
En appui, le parti Archipel Citoyen compte constituer un collège citoyen. « Ce ne sera pas un outil électoraliste de premier abord, c’est plutôt un moyen de construire sur le long terme et d’avoir un vivier pour renforcer notre réseau militant », explique Maxime Le Texier.
Les forces vives se sont d’ailleurs accrues depuis les dernières annonces d’Archipel Citoyen, qui souhaitait créer une coopérative constituée d’un collège citoyen et d’un collège des parties politiques pour gérer la ville. En ce sens, elle a organisé quatre réunions publiques depuis novembre 2024, réunissant 200 personnes à chacune d’entre elles. Et depuis, le parti est passé d’une soixantaine d’adhérents à 150. « Ça répondait manifestement à une attente », souligne le porte-parole Arnaud Rivière. « Et dans ce contexte-là, on est convaincus que l’union est une nécessité en 2026 », renchérit Lola Bénégui.
Une solution pour « les déçus de la politique » ?
À la fois pour remporter le Capitole, à la fois pour appeler les électeurs aux urnes. Lors des précédentes élections, ils étaient en moyenne 59 % à s’être abstenus. « Il faut restaurer la confiance sur le long terme. On va vers des changements drastiques, avec des conditions difficiles, sans argent, et pour ça, on est obligé d’avoir une acceptabilité sociale », indiquent les deux conseillers municipaux Maxime Le Texier et Caroline Honvault, ainsi que les porte-paroles Arnaud Rivière et Lola Bénégui.
Leur idée pour changer le regard de « tous les déçus de la politique » et tous ceux qui ne se retrouvaient pas dans leurs précédentes réunions ? Aller les chercher directement, en porte-à-porte, à domicile.
On va cibler les quartiers où la participation était la plus faible lors des dernières élections via les données Insee et on va proposer aux gens investis dans leur ville, mais éloignés du champ politique d’intégrer le collège citoyen.
Des petites gens jusqu’aux personnalités associatives luttant pour le lien social, tous les profils sont les bienvenus pour intégrer, d’ici le mois de septembre, ce collège composé de 80 à 100 personnes.
« A ceux qui le souhaitent, on pourra proposer des phases de montées en compétences, de soutien. On serait content que des profils émergent et que certains d’entre eux, peut-être, rejoignent la liste commune de la gauche », ajoute Maxime Le Texier. Parce qu’après tout, la première étape, c’est bien de s’unir.