Mehdi Narjissi a été emporté le 7 août 2024 lors d’une baignade sur une plage d’Afrique du Sud réputée dangereuse alors que l’équipe de U18 était en tournée. Huit mois plus tard, le père du joueur licencié au Stade toulousain demande toujours à ce que la FFR soit mise face à ses responsabilités au-delà des encadrants. Il s’exprime dans les colonnes du quotidien Le Figaro de ce 24 avril.
Huit mois après la tragique disparition du jeune joueur du Stade toulousain Medhi Narjissi en Afrique du Sud, son père se bat toujours pour que soient reconnues les responsabilités de la FFR et de son président Florian Grill.
Mehdi Narjissi a été emporté le 7 août 2024 lors d’une baignade organisée par les encadrants des U18 alors en tournée en Afrique du Sud. Sur la plage de Dias Beach réputée dangereuse, Medhi a disparu. Mi-avril le manager des U18 Stéphane Cambos a été placé en garde à vue. L’enquête interne de FFR avait quant à elle mis en cause Robin Ladauge le préparateur physique.
Dans les colonnes du quotidien Le Figaro, Jalil Narjissi attend des réponses et en appelle à la ministre des Sports Marie Barsacq pour qu’au-delà des encadrants de l’équipe, la FFR et son président soient placés face à leurs responsabilités dont il pointe les négligences et les fautes.
C’est un père meurtri qui s’exprime. « Il faut arrêter de dire que c’est seulement la colère d’un père qui parle. Oui, je suis un père en colère des graves défaillances qu’il y a eu dans cette histoire et je veux le crier haut et fort. Je veux que lui et toutes les personnes de son comité directeur, qui ne disent rien et cautionnent, assument leurs responsabilités. On ne laissera rien passer et on ne va pas lâcher toutes ces personnes. Ils ne vont pas nous endormir avec un hommage ou un bouclier. Notre fils ne sera pas oublié. »
EXCLUSIF – Dévasté par la disparition en mer de son fils, Jalil Narjissi en appelle à la ministre des Sports, Marie Barsacq, pour prendre des décisions fortes. Dont le départ de Florian Grill…➡️ https://t.co/LnERk9SaWl https://t.co/LnERk9SaWl
— Le Figaro Sport (@Sport24Team) April 23, 2025
Pour Jalil Narjissi, il est nécessaire que FFR reconnaisse sa responsabilité dans ce drame. « Ce n’est pas parce que la FFR a fait cette enquête interne qu’elle peut se dédouaner de ses responsabilités. Elle est responsable de ce drame. Le chef de délégation avait des responsabilités importantes au niveau de l’encadrement et de la sécurité. Pourquoi a-t-il donc été supprimé ? On veut des réponses. »
Il estime que c’est à la fédération qu’il a confié son fils et qu’au-delà d’un hommage le 31 janvier dernier avant le match France-Galles au Stade de France, la FFR n’a été d’aucun soutien « contrairement au Stade Toulousain qui a été très présent et toujours avec nous. »
Jalil Narjissi met en cause le président de FFR Florian Gill réélu récemment. » Il aurait pu repousser les élections fédérales pour être à nos côtés, comme le demandait un grand nombre de ses colistiers, et cela aurait été tout à son honneur, mais il ne l’a pas voulu. »
Jalil et Valérie Narjissi le 27 août 2024, les parents de Mehdi, décédé suite à une noyade en Afrique du Sud, lors d’un déplacement avec l’équipe de France U18 de rugby. • © LOIC DEQUIER / MAXPPP
Jalil Narjissi refuse que son fils soit oublié et attend que la FFR prenne sa part de responsabilité dans le drame qui lui a pris son fils.
« Pas un membre de l’encadrement des U18 ne m’a envoyé un message après les faits. Où est l’humain, là-dedans ? Où sont les valeurs de ce sport dans lequel j’ai grandi ? »
Et il prévient : « Je veux que lui et toutes les personnes de son comité directeur, qui ne disent rien et cautionnent, assument leurs responsabilités. On ne laissera rien passer et on ne va pas lâcher toutes ces personnes. Ils ne vont pas nous endormir avec un hommage. »
Il conclut l’interview donnée au journal Le Figaro en demandant la démission du président de la FFR.
« Bien sûr qu’il doit partir ! Ce monsieur n’a rien à faire à ce poste-là. Je le crie aujourd’hui haut et fort. »
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