
CHARLY TRIBALLEAU / AFP
Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc, ici prononçant un discours lors de l’inauguration de l’école Jules Geraud Saliège à Toulouse, le 1er septembre 2022.
POLITIQUE – Après Christian Estrosi à Nice en mai 2021, un nouveau maire d’une grande ville claque la porte de LR. Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc a annoncé ce lundi 7 novembre qu’il quittait le parti de droite, regrettant la « droitisation » du parti, et souligné qu’il ne comptait pas adhérer à un autre mouvement.
« Je me retire sans polémiquer », a dit à l’AFP Jean-Luc Moudenc, confirmant une information publiée par le journal Le Figaro.
Dans l’entretien au Figaro, le maire de la 4e ville de France, où la majorité municipale rassemble Marcheurs et Républicains, estime que sa formation politique « est dans une impasse ».
« Le parti s’est recroquevillé sur un positionnement très droitier. (…) Cela a poussé beaucoup d’électeurs de centre droit à rejoindre le camp macroniste et cela n’a nullement empêché la dynamique du vote d’extrême droite », analyse-t-il.
Tout en saluant les qualités des trois candidats à la présidence de LR – Éric Ciotti, Bruno Retailleau, Aurélien Pradié -, l’élu toulousain considère qu’ils « ont en commun de vouloir que les Républicains restent seuls, sans conclure d’alliance. Je considère que cette stratégie de l’isolement ne mène à rien ».
Il ne souhaite pas rejoindre Horizons
Pour lui, au nom de l’intérêt national, la droite doit « dialoguer avec la majorité, sinon on assistera à un blocage permanent de nos institutions, à coups de 49-3, de foire d’empoigne permanente, voire de dissolution de l’Assemblée ».
« Les trois candidats ne veulent ancrer le mouvement qu’à droite. Quel que soit le futur président des Républicains, le centre est donc abandonné », estime Jean-Luc Moudenc, qui se définit comme un centriste démocrate-chrétien et européen.
Jean-Luc Moudenc, 62 ans, réélu en 2020, a successivement été membre du CDS, de l’UMP, puis des Républicains.
Sa décision, dit-il, est le fruit d’une « réflexion ancienne », et l’élection chez les Républicains lui « donne l’occasion de la concrétiser ».
Il ne souhaite pas rejoindre Horizons, mais voit en Édouard Philippe un présidentiable, s’il parvient « à recomposer un espace politique rassemblant la droite et le centre, aujourd’hui éclatés ».
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