L’université toulousaine était la dernière faculté encore totalement paralysée par le mouvement de grève.
« Les étudiants qui étaient restés cette nuit à la fac ont été délogés par les forces de l’ordre », a déclaré à l’AFP Côme, un des porte-parole des étudiants qui n’a pas souhaité dévoiler son nom.
Les étudiants bloquaient Toulouse-II depuis trois mois pour protester contre les réformes des universités du gouvernement avant d’en être délogés par la police.
« Nous avons évacué 30 étudiants grévistes dans le calme, sans résistance, à la demande du président de l’université », a confirmé la police.
Des gendarmes mobiles et des CRS étaient postés mercredi aux entrées de la faculté pour empêcher les étudiants de reprendre le contrôle de l’université, comme ils l’avaient déjà fait après une première tentative de déblocage.
Examens en septembre
Le président de l’université Daniel Filâtre a annoncé que les examens ne pourraient pas se tenir en juin du fait du mouvement de grève et les a programmés durant la première quinzaine de septembre, avec session de rattrapage en octobre.
« Il n’y aura pas d’examens en juin. La session est reportée à septembre », avait dit mardi à la presse le président de l’université, qui a cependant précisé que les étudiants de certaines filières pourront remettre dès fin juin « des travaux pédagogiques », c’est-à-dire des mémoires ou des rapports qui ne pourront cependant pas permettre de valider le second semestre 2008-2009.
M. Filâtre, qui avait décidé la semaine dernière de reporter à septembre la session d’examens de juin, a décidé mardi la fermeture administrative de l’université « jusqu’à jeudi 09h00 », à la suite de dégradations commises par des étudiants dans un bâtiment. Une assemblée générale des étudiants est prévue jeudi.
Une formule « qui pénaliserait le moins les étudiants »
Les étudiants les plus radicaux ont regretté le report des examens estimant que le président de l’université refusait le dialogue. « Nous allons faire des propositions concrètes pour les examens et nous espérons qu’il entendra raison », avait déclaré Côme avant l’intervention des forces de l’ordre.
Alors qu’ils exigeaient initialement une « validation automatique » du second semestre, les étudiants ont revu leurs exigences à la baisse et cherchent une formule « qui pénaliserait le moins les étudiants ».