« Devant la gare Matabiau ? Je ne me fais jamais verbaliser », le fléau de l’arrêt en double file persiste malgré la vidéoverbalisation

Chaque jour, les scènes se répètent devant la gare Matabiau. Les voitures s’arrêtent à la volée sur le boulevard Pierre Sémard pour déposer ou récupérer des voyageurs. Une pratique devenue banale, malgré l’interdiction formelle et la présence de caméras.

« C’est le bazar avec tous ces gens qui se garent en double file », souffle un chauffeur de taxi, souvent bloqué dans la circulation. Manon, une jeune conductrice interrogée sur place, reconnaît s’arrêter régulièrement « juste après la gare, sur la droite. C’est un endroit où l’on ne gêne personne. »

Mais ce type d’arrêt reste une infraction passible d’une amende de 135 euros.

La mairie : « Pas de tolérance »

Face à ces pratiques, la mairie de Toulouse rappelle que le secteur fait l’objet d’une surveillance constante par la police municipale. « C’est une zone sensible avec une forte densité de circulation. Les arrêts en pleine voie sont accidentogènes », indique-t-on.« Ils créent des embouteillages, bloquent les bus, retardent les taxis et forcent les autres conducteurs à effectuer des dépassements dangereux. »

Pour limiter ces comportements, des panneaux d’interdiction et de vidéoverbalisation ont été installés à la demande de l’adjoint au maire, Emilion Esnault.

Des PV par milliers

En 2024, 3 928 procès-verbaux ont été dressés pour arrêt ou stationnement gênant, dont 2 896 par vidéoverbalisation. Depuis le début de l’année 2025, déjà 1 495 PV ont été enregistrés, dont 1 128 par caméra.

Une alternative existe : le parking dépose minute

Pour répondre aux besoins réels des voyageurs, la municipalité rappelle l’existence d’un parking dépose minute avenue de Lyon, clairement indiqué par des panneaux en amont.

« Il suffit de suivre la signalisation, plutôt que de risquer une amende et de perturber la circulation. »