Le Toulousain affrontera un qualifié au 1er tour de Roland-Garros, dont le tirage a été effectué par le joueur du PSG. Même sort réservé à Sarah Rakotomanga, ancienne Stadiste et révélation de la saison.
Hugo Gaston est supporter du Toulouse FC. Mercredi, dans le salon des joueurs sous le Central, il arborait d’ailleurs un sweat rose estampillé 31 de la marque « Jeanine », imaginée et conçue par Guillaume Restes, gardien de but du TFC, avec la complicité de son oncle Merwan Coumenges. Un amour non exclusif puisque le gaucher de Fonsorbes nous a lâché : « J’aime aussi beaucoup le PSG ». La romance n’a pas été fragilisée par le tirage au sort de Roland-Garros, effectué en partie par Ousmane Dembélé, l’avant-centre parisien.
Pour sa sixième participation, le Toulousain a en effet hérité d’entrée d’un joueur issu des qualifications, qui sera désigné ce vendredi soir. Révélé en ces lieux en 2020 (8e de finale en ayant sorti Stan Wawrinka, vainqueur en 2015), de nouveau brillant en 2022 (3e tour en ayant éliminé Alex De Minaur, 20e mondial), Hugo Gaston arrive à Paris sans grandes références cette saison, à part des 2e tour sur l’Open d’Australie (Majeur) ainsi qu’à Indian Wells et Miami (Masters 1 000) : « Je fais un début d’année un peu en dents de scie. J’ai eu un bon passage sur la tournée américaine, sans résultats de dingue non plus mais avec un niveau de jeu qui n’était vraiment pas mal. La tournée sur terre battue en Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Chili) m’a aussi appris pas mal de choses sur moi-même. Je reste confiant, ça va tourner sur ce Roland (sourire) ».
Vers un Sinner-Fils en 8e
Également supporter du PSG, Richard Gasquet va faire ses adieux à la compétition sur cette 124e édition, marquée ce dimanche par l’hommage qui sera rendu à Rafael Nadal (14 titres à Paris). L’Occitan (38 ans) affrontera un autre Français, Terence Atmane, avant possiblement de défier Jannik Sinner. Raccrocher face au N.1 mondial, sur le Central, ça aurait de la gueule. Ogre de la quinzaine, avec Carlos Alcaraz (tenant du titre), l’Italien pourrait croiser en 8e de finale Arthur Fils (20 ans, 14e mondial), seule vraie chance française, sauf exploit annexe, d’accéder à la seconde semaine. « Ce n’est pas un cadeau mais c’est canon pour Arthur, ça pourrait être une belle expérience », a réagi Amélie Mauresmo, directrice de Roland-Garros.
Du côté féminin, le tennis français creuse un peu plus profond chaque année (aucune joueuse dans le top 70) mais quelques jeunes talents émergent. C’est le cas de Sarah Rakotomanga (19 ans, 238e), qui a grandi dans le Gers, dont les parents vivent à Toulouse depuis 2017 et qui a passé de longues heures au centre de ligue de Balma. En s’offrant deux joueuses du top 100 à Rouen, voilà un mois, l’ancienne protégée de Kevin Blandy au Stade Toulousain, qui s’entraîne désormais dans les Yvelines (structure Smash It), a brillamment mérité l’invitation accordée par la Fédération. Pour ce premier tableau final de Majeur, son adversaire initiale sortira aussi des qualifications : « J’aborde l’évènement sans pression. Je me sens prête. Je ne considère pas ma progression comme fulgurante cette saison, je me sentais déjà proche de ce cap, l’an dernier. Entre le top 50 et le top 200, tout le monde se vaut à peu près. » Reste à en profiter.