De New York à Paris en passant par Toulouse, l’Art Déco se développe pendant les années folles. Le mouvement artistique de l’entre-deux-guerres se caractérise notamment par la symétrie des constructions, leurs motifs géométriques, et la richesse des ornementations (notamment les mosaïques). Ces caractéristiques tranchent alors avec les exubérances de l’art nouveau, qui ne trouva que peu d’écho dans la Ville rose.
Cependant, c’est en 1925 que le monde entier découvre véritablement l’Art Déco, grâce à l’exposition internationale des arts décoratifs et industriels. Dans la foulée, Étienne Billières, maire de Toulouse de l’époque, nomme Jean Montariol architecte de la ville. C’est ainsi que de nombreuses constructions publiques largement inspirées de ce style verront le jour dans la Cité des Violettes. Des édifices bien connus du grand public.
Zoom sur les bâtiments Art Déco toulousains
Jean Montariol réalisera notamment les Postes de Saint-Aubin et du Capitole, la bibliothèque d’étude et du patrimoine aux allures de palais, mais aussi des bains douches et des écoles, ou encore la Bourse du Travail à Saint-Sernin. Pour la plupart, ces bâtiments sont encore aujourd’hui l’objet de l’admiration des touristes et des habitants !
La Poste de Saint-Aubin. © Inès Desnot / L’Opinion Indépendante
D’autres immeubles édifiés à cet époque arborent un style Art Déco. C’est le cas du fameux bâtiment dit « de La Dépêche du Midi », situé au 42 bis rue Alsace-Lorraine. On retrouve également l’hôtel du Grand Balcon, intimement lié à l’histoire d’Antoine de Saint-Exupéry, mais aussi des logements sociaux, la brasserie Le Pyrénéen, l’usine Job des Sept-Deniers, etc. L’apogée de l’Art Déco s’achèvera avec la Seconde Guerre mondiale. La fin d’une courte période de légèreté.
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