Toulouse, dynamique et en pleine expansion, connaît une croissance démographique spectaculaire, propulsant la Métropole au rang de 3e ville de France. Avec cette explosion de la population, les besoins en crèches se font de plus en plus ressentir, particulièrement avec l’augmentation des naissances, précisait Jean-Luc Moudenc lors d’une conférence de presse vendredi 18 avril 2025. En réponse à ce défi, la mairie de Toulouse a multiplié les efforts ces dix dernières années pour créer de nouvelles places. Des nouvelles structures ont vu le jour avec un accent mis sur la végétalisation et sur l’alimentation saine et équilibrée pour les tout-petits.
Plus de places en crèche
« Le but, c’est de faciliter le quotidien des familles, des femmes aussi et de leur travail », introduit le maire avant de rappeler avoir multiplié la création de nouveaux établissements et donc l’ouverture de nouvelles places.
Entre l’année 2014 et 2020, la mairie a investi dans la construction de 29 nouvelles structures et la réhabilitation de 11 autres.
Sur le mandat actuel, ce sont 40 nouvelles structures qui ont vu le jour, tandis que 6 ont été concernées par des réaménagements, portant le total à 86 crèches entre 2014 et aujourd’hui.
« On aura créé 2 100 places supplémentaires au cours des deux mandats. On a également mené à bien une réforme sur les critères d’attribution en privilégiant les parents qui travaillent. Le système est anonymisé et fonctionne par points, ce qui fait qu’on n’a aucun contentieux sur les attributions », se félicite Jean-Luc Moudenc.
Des cours oasis, au bien mangé
Pendant ses mandats, le maire a été confronté à la problématique climatique : Toulouse regorge d’îlots de chaleur, mettant en difficulté les plus fragiles comme les enfants.
« Nous avons systématisé la végétalisation à Toulouse. Le domaine de la petite enfance est un exemple très concret. » Sur l’intégralité des crèches déjà construites et recensées par la mairie au cours des deux mandats, seules 20 % n’avaient pas « le foncier nécessaire pour végétaliser ».
Sur les 80 % restants, la municipalité a engagé des travaux pour enlever le bitume et végétaliser. « Aujourd’hui, on a traité 70 % des structures, il n’en reste plus que 10 %. Évidemment, sur les 69 structures nouvelles, nous avons systématiquement végétalisé pour créer des îlots de fraîcheur. »
En outre, dans les crèches sont servis « des repas sur lesquelles on est attentif : que la qualité soit là, que ça soit bio ou pas ».
Nouveau guichet unique
C’est la grande nouveauté annoncée par Jean-Luc Moudenc avant la fin de son mandat. En 2026, un nouveau système d’inscription en crèche va voir le jour à Toulouse. Alors que la pression pèse sur les parents pour obtenir une place, les demandes sont multipliées dans différentes infrastructures.
Le guichet unique, un outil informatique va donc faciliter les inscriptions. Lorsqu’une famille souhaite une place en crèche, elle pourra passer par un « unique point d’entrée sans multiplier les demandes, tout en réduisant les délais », précisait Laurence Katzenmayer, élue en charge de la petite enfance.
« S’il n’y a pas de bug, les parents auront un portail unique d’inscription. Ensuite, tous les processus se mettront en place. Les 137 crèches auront les mêmes informations en même temps afin de mieux répartir et combler les places disponibles », détaillait-elle. Un dispositif d’un million d’euros.
Autorité organisatrice dans le domaine de la petite enfance
Depuis janvier 2025, la mairie de Toulouse, comme toutes celles de l’Hexagone, est passée autorité organisatrice dans le domaine de la petite enfance. Un nouveau rôle établi par la loi du 18 décembre 2023 pour le plein-emploi.
« Les communes sont les autorités organisatrices de l’accueil du jeune enfant. À ce titre, elles sont compétentes pour : recenser les besoins des enfants âgés de moins de trois ans et de leurs familles […], informer et accompagner les familles […], planifier, au vu du recensement des besoins, le développement des modes d’accueil […] et soutenir la qualité des modes d’accueil. »
Ce statut va également permettre à la municipalité de « donner son avis » sur l’installation des micro-crèches. « Avant, on ne pouvait que statuer sur le permis de construire. Il y a eu quelques scandales dans le privé, donc aujourd’hui on va pouvoir regarder à la source, émettre un avis et se prononcer positivement ou négativement sur l’installation d’une nouvelle crèche privée », indiquait Jean-Luc Moudenc.
Multiplication des Relais petite enfance et Lieux d’accueil enfants-parents
Lorsque le locataire du Capitole avait pris ses fonctions en 2014, la ville de Toulouse était équipée de neuf Relais petite enfance (RPE) et 10 Lieux d’accueil parents-enfants (LAEP).
« Quand on pense à la petite enfance, on pense aux crèches ou lieu de service, mais on voit les parents être en difficulté aussi. Avec les Relais petite enfance, ils ont la possibilité de venir avec les enfants, plusieurs fois par semaine, pour échanger sur des aspects pratiques et des projets. C’est un accueil à la carte. »
Les Lieux d’accueil enfants-parents sont quant à eux gratuits et anonymes. Les parents peuvent venir quand ils le veulent dans presque tous les quartiers. « Être parent ce n’est pas facile tous les jours donc dans ces lieux on vient prendre des conseils ou respirer un peu », se félicitait Laurence Katzenmayer.
Du fait de l’importance de ces infrastructures, la mairie les a multipliées au cours des deux mandats. On compte désormais 15 LAEP et 14 REP.