« Les Baraques ont plié boutique… ». Il y a un an, en mars 2024, Actu Toulouse faisait écho de la fin de l’activité officielle des Baraques aux kiosques de Jean-Jaurès. Pour rappel, ces kiosques, construits entre 1930 et 1931 d’après la conception de l’architecte Montariol, sont devenus de petits espaces commerciaux ces dernières décennies. La mairie de Toulouse avait tenté de relancer leur activité, en perte de vitesse, sous la forme d’un appel d’offres que les Baraques avaient remporté fin 2022. L’idée de l’époque était de redonner vie à cet axe central de Toulouse, et par ce biais de lutter contre les trafics qui gangrenaient l’esplanade depuis des années. Cette nouvelle ère s’était ouverte en juin 2023. Une relance commerciale qui s’est donc terminée par un échec au bout de quelques mois alors que la durée de la concession était de cinq ans.Pour la mairie de Toulouse, il a fallu résilier par anticipation le contrat, et verser une indemnité de résiliation anticipée d’un montant de 100 418 euros à la SAS Les Baraques. Une expérience ratée – « je le ressens comme une forme d’échec », avouait à l’époque l’élu en charge du dossier, Christophe Alvès, – qui n’a pas découragé la collectivité. Elle voulait revenir à une exploitation individuelle. Un an plus tard, ce dossier a-t-il avancé et un avenir se dessine-t-il enfin pour le futur de ces kiosques patrimoniaux de Toulouse ? Christophe Alvès, l’élu en charge de l’occupation du domaine public à la mairie de Toulouse, nous en dit plus.
Ces derniers mois une activité économique a été relancée dans quatre des six kiosques de Jean-Jaurès. « Il y a aujourd’hui deux exploitants qui utilisent quatre kiosques pour servir du café, vendre des crêpes… Les deux kiosques restants sont conservés par la mairie qui peut les prêter à des associations pour des événements et des actions particulières. Cela fonctionne plutôt bien ainsi. On va donc laisser travailler les commerçants d’autant plus qu’une autorisation d’occupation temporaire court jusqu’en décembre 2025», explique l’élu.
Un élu qui se veut clair : « Le précédent modèle expérimenté n’a pas fonctionné et le modèle actuel fonctionne plutôt bien. Il n’y a pas d’alerte particulière à ce sujet, les exploitants disposent de petites terrasses, ils sont contents. Néanmoins, nous ne considérons pas la configuration actuelle des kiosques comme l’aménagement définitif ».
« Pas pressée », la Ville annonce que cette situation ne bougera plus avant les élections municipales qui vont avoir lieu en 2026. Et après ?
Dans le cadre du projet pour le quartier
« La configuration actuelle nous laisse le temps de réfléchir au devenir de ce site. Il faudra faire quelque chose de beau, et pensé dans le cadre du projet pour le quartier avec les questions du devenir du site de la Fnac (elle doit déménager dans le bâtiment en cours de construction sur le site de l’ex-UGC, NDLR) et sur ce qui va arriver après les Américains – (la brasserie a fermé il y a quelques mois, NDLR).
Un projet qui devra également s’intégrer dans un plan de redynamisation sur lequel la Ville de Toulouse travaille depuis trois ans. Un plan qui englobe l’axe allant des allées Jean-Jaurès jusqu’à la place du Capitole, l’un des plus empruntés par les piétons au centre-ville.
« Très clairement, nous pensons que nous ne sommes pas au maximum du potentiel d’attractivité de l’endroit », estimait en 2022 Olivier Arsac, l’adjoint en charge des commerces à la mairie de Toulouse.
Trois ans plus tard, si les allées Jean-Jaurès ont bien commencé leur mutation commerciale avec notamment le renouveau annoncé du bâtiment de l’ancien Flunch, si le projet sur l’ex-UGC avance et que la place Wilson a vu de nouvelles arrivées d’enseignes, l’animation de l’Esplanade Mitterrand reste une page blanche à écrire.