L’émotion était immense pour Jean-Michel Lattes, président de Tisséo et adjoint au maire de Toulouse, à la sortie d’une nouvelle audience dans le cadre du procès de Tisséo pour favoritisme. Ce lundi 16 juin 2025, le tribunal correctionnel de Toulouse a rendu son verdict, condamnant notamment le réseau de transports en commun toulousain à 200 000 euros d’amende pour favoritisme. Mais Jean-Michel Lattes, le patron des transports en commun dans l’agglomération, a lui, été relaxé. Un immense soulagement qu’il a partagé à Actu Toulouse.
Une première devant un tribunal
« Une grande chance », a-t-il exprimé aux micros des journalistes en sortie d’audience. Depuis le début de l’affaire, celui qui avait notamment prévenu le parquet des soupçons de la Chambre régionale des comptes — qui avaient fait l’objet d’un rapport publié en 2019 —, s’est montré particulièrement affecté.
À 65 ans, c’était la première fois qu’il se retrouvait devant un tribunal. Au terme de deux jours d’audience, les 12 et 13 mai 2025, il s’était adressé à la procureure de la République de Toulouse en lui confiant son « sentiment d’être jugé par rapport à ce que je suis et pas par rapport à ce que j’ai fait. C’est la première fois qu’on me reproche d’être universitaire. »
« Il va falloir que je me reconstruise »
Jamais sans doute Jean-Michel Lattes n’aura autant partagé son soulagement qu’au sortir de cette tourmente. Les larmes aux yeux, après avoir vécu « un sentiment d’injustice », il insiste : « Jamais, on a mis en cause notre honnêteté ! Il faut que j’arrive à 65 ans pour vivre ce genre de choses et c’est inacceptable, vraiment inacceptable », s’exclame-t-il.
Maintenant, il va falloir que je me reconstruise. Mon premier projet, c’est de partir avec mon chien, d’aller au sommet d’une montagne pyrénéenne, de m’asseoir et de réfléchir.
Originaire de la vallée de l’Aure, dans les Hautes-Pyrénées, c’est vers ses terres de cœur que l’élu relaxé va se tourner pour pouvoir enfin « respirer, après de longs mois d’inquiétude et d’angoisse », a souligné son avocat, Me Jacques Lévy.