Les réquisitions sont tombées ce mardi au procès pour favoritisme de Tisséo à Toulouse. Le procureur a notamment demandé huit mois de prison avec sursis pour Jean-Michel Lattes, président de Tisséo Collectivités, de Tisséo Ingénieries et vice-président de la Métropole chargé des transports.
Au deuxième jour du procès de Tisséo devant le tribunal correctionnel de Toulouse, le procureur a fait part de ses réquisions. Sept prévenus sont jugés pour favoritisme dans le cadre de l’attribution de marchés publics liés à la troisième ligne de métro. Jean Michel Lattes, actuel président de Tisséo Collectivités et Tisséo Ingénierie et vice-président de la Métropole chargé des transports comparaît aux côtés de Jean-Michel Evin, son ancien directeur général des services à l’époque des faits, et du fils de ce dernier.
Les faits remontent à une période située entre 2015 et 2018. Il est notamment reproché à Tisséo d’avoir favorisé Algoé, une entreprise de conseil en management lyonnaise, avant l’ouverture de l’appel d’offres pour le chantier de la troisième ligne de métro. Le fils de Jean-Michel Evin a été alternant et salarié à Algoé de 2016 à 2019.
De la prison avec sursis, des amendes et des peines d’inéligibilité
Contre Jean-Michel Lattes, proche du maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc qui comparait pour favoritisme, le procureur a demandé huit mois de prison avec sursis, 10.000 euros d’amende et deux ans d’inéligibilité.
Le magistrat a également requis 12 mois de prison avec sursis, 10.000 euros d’amende et deux ans d’inéligibilité contre Jean-Michel Evin, jugé pour favoritisme et pout prise illégale d’intérêts. Le parquet demande 3.000 euros d’amende pour Antoine Evin pour avoir bénéficié de la prise illégale d’intérêt ainsi que 12 mois de prison avec sursis et 10.000 euros d’amendes pour Gaël Vilotitch, le directeur exécutif d’Algoé.
Des amendes de 400.000 euros (dont 300.00 avec sursis) ont également été demandées pour Tisseo Collectivités et pour le cabinet de conseil Algoé. Enfin, 200.000 euros d’amendes (dont 150.000 euros avec sursis) ont été demandés pour Campana, un sous-traitant d’Algoé. Pour Parmenion, autre sous-traitant de l’entreprise de conseil, aucune peine n’a été requise puisque société a été absorbée depuis
https://www.francebleu.fr/occitanie/haute-garonne-31/toulouse-31555