À 52 ans, Franck Fabbri a décidé de se lancer dans une aventure exceptionnelle. Il effectue le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle avec deux chiens et un bouc. Parti depuis maintenant 7 mois, le Savoyard se confie au beau milieu de ce voyage de plus de 4.000 kilomètres.
À peine le téléphone décroché, Franck Fabbri explique être en train de ranger son campement. Pas de temps à perdre pour le Savoyard. Il faut repartir pour une nouvelle journée de marche et revenir en France après être arrivé au bout du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne le 13 février 2025.
Un voyage hors-norme effectué avec une compagnie bien particulière. À ses côtés sur le chemin, un bouc, Djidji, et deux chiens, Plume et Oso. Des compagnons spéciaux pour une aventure tout aussi folle. « Original, magique, fantastique : ce sont des mots qui reviennent beaucoup chez les personnes que je croise sur le chemin quand ils voient mes animaux », sourit l’homme de 52 ans à l’autre bout du fil.
Franck Fabbri et sa petite équipe sont partis le 14 septembre dernier de Saône-et-Loire. Après sept mois de voyage, ils ont parcouru 2.700 kilomètres et sont bien arrivés jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne. Le pèlerin est désormais sur le retour, situé actuellement à 200 km de la frontière française, et mise vers une arrivée chez lui courant juillet.
« Nous ne prenons pas beaucoup de jours de repos et nous parcourons 15 kilomètres par jour en moyenne », explique-t-il. Pour le campement, une simple tente deux places fait l’affaire et les animaux restent toujours en liberté. « Il y a une relation d’amour avec eux. Nous nous faisons mutuellement confiance », se réjouit Franck Fabbri.
Dans un si long voyage, il faut aussi surmonter des obstacles difficiles. Au bout de quatre mois de marche, une chèvre qui accompagnait la petite équipe, Pasqualina, est malheureusement décédée. Un choc pour Franck Fabbri, ému en évoquant cet épisode : « j’essaie de la faire vivre en parlant d’elle à tous les marcheurs. Elle continue d’être la près de moi ».
Cette chèvre faisait partie du premier grand voyage effectué par le marcheur savoyard il y a quatre ans. Il avait déjà tenté le pèlerinage jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle avec ses animaux mais avait dû rebrousser chemin au niveau de la frontière espagnole.
Le bouc Djidji et les chiens Plume et Oso à Saint-Jacques-de-Compostelle
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© Franck Fabbri
De cette aventure qui a duré quatre mois est paru un livre intitulé « La Plume, les Chèvres et le Libéré ». En écrivant chaque soir de ce nouveau voyage spirituel, Franck Fabbri compte bien écrire un second ouvrage, en hommage à sa chèvre Pasqualina.
Ce pèlerinage pour le moins étonnant apparaissait comme une évidence pour Franck Fabbri lorsque l’idée lui est venue pendant le confinement. Celui qui a toujours aimé être dehors depuis son enfance avait besoin de retrouver une forme de liberté. « C’est un voyage spirituel, une reconnexion avec moi-même. Je me suis allégé de beaucoup de colère et de tristesse du passé », conclut le cinquantenaire.
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