L’attaque au couteau à Nantes ce jeudi 24 avril et le décès d’une lycéenne suscite beaucoup d’émotion et d’interrogation sur la sécurité des établissements scolaires. À Toulouse (Haute-Garonne), au moins trois attaques à l’arme blanche ont eu lieu en 2024 en milieu scolaire.
Après l’attaque au couteau de Nantes qui a coûté la vie à une lycéenne, l’inquiétude grandit autour de la sécurité dans les établissements scolaires. Toulouse à vécu en 2024 au moins 3 agressions similaires.
Une lycéenne a été tuée et trois autres lycéens ont été blessés à coups de couteau par un élève ce jeudi midi, dans un collège-lycée privé de Nantes. L’auteur présumé de l’agression est un élève du lycée qui, pour une raison inconnue, a pénétré dans deux classes, où il a attaqué les victimes.
Il a finalement été interpellé après avoir été maîtrisé par des membres du corps enseignant. L’adolescent, considéré comme dépressif, n’a aucun antécédent judiciaire. Mais il aurait envoyé un document à l’ensemble de l’établissement avant d’effectuer son geste. Le procureur de la République de Nantes doit tenir une conférence de presse dans la soirée.
La ville de Toulouse a été le théâtre de plusieurs affaires liées à des couteaux en milieu scolaire, sans forcément entraîner le décès d’une des victimes. On se souvient notamment de ce lycéen de terminale, qui, tentant de se suicider, s’est poignardé en plein cours, au lycée Stéphane Hessel.
Plusieurs agressions au couteau ont également eu lieu au sein des établissements scolaires en 2024. Début mai, un élève de terminale s’en prend à une élève de seconde en cours d’EPS au lycée urbain Vitry. Le même mois, un élève de 3ème blesse à coups de couteau un de ses camarades au collège Lamartine. Fort heureusement à chaque fois, les blessures sont légères.
Mais pour les victimes et leurs familles, ce type d’incident grave pose clairement la question de la sécurisation des établissements scolaires : comment un adolescent peut-il pénétrer dans un collège ou un lycée avec son couteau ? Après la tuerie de Mohamed Merah à Toulouse, la sécurité avait été renforcée à l’entrée des lycées, avec l’installation de tourniquets, fonctionnant avec les cartes des élèves.
Les établissements scolaires sont équipés de caméras de surveillance et de tourniquets, mais cela ne suffit pas à déceler un couteau à l’entrée. • © FTV
Mais ces dispositifs n’ont jamais permis de déceler une arme blanche : « Techniquement on peut avoir des portiques, des détecteurs de métaux », avait déclaré en janvier 2024, Mostafa Fourar, l’ancien recteur de l’académie d’Occitanie. « Mais on n’est pas à l’aéroport. Il ne faut pas que l’établissement scolaire devienne un lieu anxiogène ».
Avec le drame de Nantes, le débat pourrait bien être relancé.
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