L’ancien rugbyman international, Maxime Mermoz a été mis en examen ce vendredi 16 mai par un juge d’instruction de Bordeaux. Il est soupçonné d’avoir détourné sept millions d’euros de crédits d’impôts. 11 autres personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre d’un réseau organisé de blanchiment de fraude fiscale.
Maxime Mermoz est en pleine tourmente judiciaire. L’ancien international de rugby a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée. 7 millions d’euros auraient ainsi été détournés. 11 personnes ont été interpellées.
Tout a commencé ce mercredi 14 mai 2025. Une vaste opération d’interpellations dans toute la France s’est soldée par le placement en garde à vue de 11 personnes. Parmi elles figure l’ancien international de rugby, Maxime Mermoz, mis en examen pour escroquerie en bande organisée.
Dans le cadre de leurs investigations, menées sur commission rogatoire du juge d’instruction de Bordeaux, les enquêteurs de la Section de recherches de Toulouse ont mis au jour un important réseau organisé. Depuis 2017, plus de 7 millions d’euros de crédits et de réductions d’impôts auraient ainsi été détournés.
Selon le parquet de Bordeaux, « ce réseau reposait sur des montages structurés et complexes d’associations et de sociétés fictives, créées afin de capter des fonds publics issus de deux leviers fiscaux : les dons aux associations et les prestations de services à domicile ».
L’affaire confiée à la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Bordeaux, est le fruit de la collaboration de plusieurs services d’enquêtes dont la section de recherche de Toulouse. • © PHILIPPE LOPEZ / AFP
Les fonds étaient par la suite réinvestis dans les secteurs immobiliers, sportifs, hippiques ainsi que dans des montages financiers sophistiqués. Les enquêteurs ont saisi « des articles de luxe et des sommes placées sur des comptes bancaires à hauteur de plus de 520.000 euros, en plus des documents et supports informatiques, permettant de démontrer la structuration du réseau ».
Trois personnes, parmi lesquelles Maxime Mermoz, ont déjà été présentées au magistrat instructeur pour être mises en examen. Elles sont suspectées d’être les trois principaux organisateurs de cette escroquerie en bande organisée. Des faits punis de 10 ans d’emprisonnement. Selon une source proche du dossier, Mermoz n’était « pas à l’initiative ni l’instigateur » de ce réseau mais y disposait d’un rôle secondaire de « rabatteur ».
Outre Maxime Mermoz, un ancien expert-comptable, radié, âgé de 44 ans et domicilié dans le Tarn, et un agent immobilier opérant dans plusieurs régions, âgé de 55 ans, ont également été mis en examen. Le placement en détention provisoire de l’expert-comptable a été requis par le parquet de Bordeaux. Des contrôles judiciaires avec cautionnements ont été sollicités pour les deux autres mis en cause.
Cette opération a été menée conjointement par le TRACFIN, les services de renseignements financiers français, la Direction régionale des finances publiques de la Haute-Garonne, l’URSSAF et les forces de l’ordre engagées dans la lutte contre les fraudes d’ampleur aux dispositifs étatiques.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse