TRANSPORT – Vol au-dessus de la Ville Rose. Toulouse a inauguré vendredi 13 mai son téléphérique urbain, le plus long de l’Hexagone. Il relie trois quartiers du sud de la ville: le centre de cancérologie Oncopole, l’hôpital Rangueil et l’université Paul-Sabatier. C’est l’aboutissement de quatre ans de travaux, et d’une volonté de faire du téléphérique un transport en commun pendulaire comme un autre, comme vous pouvez le découvrir dans notre vidéo en tête de cet article, réalisée en 2021.
Le choix du téléphérique s’est imposé sur les autres moyens de transports en commun pour des raisons pragmatiques avant tout, comme le résumait au HuffPost Jean-Michel Lattes, troisième adjoint à la ville de Toulouse et président de Tisséo, la régie locale des transports: “On est sur un coût de construction qui est bien moindre que celui d’un kilomètre de métro ou de tram.” L’investissement reste de taille: 82 millions d’euros, précise le journal La Dépêche, abondés par la région, la métropole toulousaine, et Tisséo.
Et maintenant, faire mieux qu’à Brest
Ces trois stations étalées sur trois kilomètres au sud de la ville permettront aux usagers de ne plus avoir à prendre leur voiture, ou de multiples modes de transport, tout en s’intégrant aux transports en commun déjà présents. Le téléphérique, donc un transport en hauteur, permet à la nouvelle ligne de passer une ligne droite par-dessus une zone protégée classée Natura 2000.
Les usagers, au rythme attendu de 8000 personnes par jour, seront avant tout les patients, les médecins se rendant dans les installations hospitalières ainsi que les étudiants, dans une zone de la ville en pleine renaissance. L’Oncopole a en effet été construite sur le site de l’usine AZF, dont l’explosion en 2001 avait fait 31 morts, et entraîné des dégâts estimés à deux milliards d’euros.
Pour d’autres métropoles, l’expérience sera plus qu’intéressante à suivre alors que le téléphérique urbain ne fait pas forcément l’unanimité. À Lyon, un projet similaire vient ainsi d’être abandonné devant l’opposition des riverains; ce n’est pas le cas à Bordeaux ou encore en région parisienne, où des lignes devraient à leur tour voir le jour. Il s’agit également de faire oublier le cas de Brest, précurseur malheureux des téléphériques urbains: depuis son inauguration en 2016, il souffre d’avaries chroniques qui ont largement entamé son image.
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