La jeune femme de 26 ans a disparu dans des circonstances étranges lors d’un road-trip en 2013, laissant derrière elle sa voiture et ses affaires sur un parking. Alors que le dossier est repris en main à Toulouse, la piste d’une mauvaise rencontre est à l’étude.
« Le dossier n’est pas tombé dans l’oubli. » Immense soulagement pour les proches de Julie Michel, dont la disparition en Ariège en 2013 n’a jusqu’ici pas été résolue. Alors que le parquet de Toulouse avait clôturé l’enquête en 2018, faute d’éléments suffisants, celle-ci vient d’être rouverte et sera prise en charge par la Section de recherches de Toulouse, indique la mère de la jeune femme à BFMTV.com, confirmant une information de France 3.
« On a enfin été entendus. Presque sept ans après la fermeture du dossier, je désespérais de le voir rouvert », nous explique Betty Lefebvre après une rencontre avec une juge d’instruction du tribunal de Toulouse, jeudi 3 avril. Un rendez-vous duquel elle est sortie « satisfaite ».
Deux éléments semblent avoir été déterminants dans la réouverture du dossier. D’une part, les faits ont été requalifiés en « homicide » ou « enlèvement et séquestration » – au lieu de « disparition inquiétante ». Mais la mère de Julie Michel a aussi la sensation d’être tombée sur une magistrate qui lui semble vouloir faire avancer le dossier.
« La juge d’instruction est dans une démarche de vouloir connaître la vérité. Ça me soulage et ça me donne de l’espoir », commente-t-elle encore.
La piste d’une mauvaise rencontre privilégiée
Originaire d’Auxerre (Yonne), Julie Michel, 26 ans, s’était lancée dans un road-trip en voiture à l’été 2013. Mais elle cesse soudainement de donner des nouvelles à ses proches le 19 juillet. Sa voiture et toutes ses affaires sont retrouvées sur un parking au col de Port de Lers en Ariège, mais la jeune femme demeure introuvable.
En 2018, le dossier avait été refermé, le procureur de l’époque estimant avoir examiné toutes les pistes possibles, de la disparition volontaire à l’accident de randonnée, en passant par un embrigadement au sein de la secte Enki, à laquelle la jeune femme s’intéressait de près avant de se volatiliser.
« La piste de la secte a été creusée, mais elle n’a rien donné. On y a cru parce que Julie était vraiment dedans, mais elle n’aurait pas laissé de l’argent (270 euros en liquide, NDLR), des courses et son sac dans la voiture », relate Betty Lefebvre. Elle reconnaît s’être accrochée à cette hypothèse pendant longtemps, « parce qu’il est difficile de se dire que quelqu’un a fait du mal à Julie ».
C’est donc la piste d’une mauvaise rencontre qui reste à explorer à ce stade. « Je sais que l’on va peut-être apprendre le pire », admet la mère de la disparue.
Après avoir lutté pendant près de 12 ans pour connaître la vérité, elle se dit néanmoins « très émue » de constater que les investigations vont connaître une nouvelle impulsion. « Je sais que l’affaire a été prise en charge, et c’est quelque chose de précieux. »