« La filière aéronautique est sortie d’affaire ». C’est ce qu’a affirmé Bruno Le Maire, vendredi 16 juillet. En visite au siège d’Airbus, à Toulouse, le ministre de l’économie était venu s’assurer que les dispositifs de soutien de l’État au secteur aéronautique fonctionnent bien, préservent les emplois en Occitanie et permettent à la filière de redémarrer « vite et fort ». Avec la reprise des commandes et du transport aérien, le secteur retrouve des couleurs.
L’aide de l’État français
L’occasion pour Bruno Le Maire de rappeler l’importance du rôle de l’État dans ce regain d’activité : il « a sauvé Airbus, il a sauvé la filière aéronautique et les milliers de personnes qui y travaillent ». Touché de plein fouet par la crise du Covid-19, le secteur aéronautique a vu son chiffre d’affaires baisser de 28 % en 2020, passant ainsi de 74 milliards à 51 milliards d’euros.
Pour venir en aide à son industrie, le gouvernement avait alors lancé un plan de soutien, et débloqué 15 milliards d’euros. Selon le ministre, sans ces aides, « la filière aéronautique, qui a traversé la crise la plus grave depuis 1945, aurait pu disparaître ».
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Si ce plan a effectivement atténué les conséquences de la crise sanitaire, il n’a pas pu empêcher la suppression de 8 800 emplois (5,5 % des effectifs) dans les régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine. Parmi ces emplois supprimés, 4 900 se trouvaient en Haute-Garonne.
« La décarbonation », une chance pour les constructeurs français
Pour pérenniser la reprise du secteur, le ministre de l’économie a indiqué que l’industrie aéronautique aura sa place dans « le plan d’investissement » qui doit être présenté fin juillet à Emmanuel Macron et doit permettre de « bâtir la France de 2030 ».
Pour le ministre, l’objectif est clair : faire en sorte « qu’Airbus reste le premier constructeur aéronautique mondial, et la filière aéronautique française et européenne la première mondiale ». C’est pourquoi, « elles doivent accéder aux meilleures technologies et continuer à investir dans l’intelligence artificielle, l’hydrogène ou les énergies renouvelables ».
Bruno Le Maire en a aussi profité pour mettre en avant les atouts de la filière française : l’innovation, les compétences humaines et la « décarbonations du transport aérien ». Cette dernière est « une chance » pour les constructeurs aéronautiques tricolores : « La décarbonation permettra de donner de la compétitivité à la filière, prouvant ainsi qu’il n’y a pas opposition entre la lutte contre le changement climatique et la réussite économique ».