Une sculpture de Jean-Pierre Rives, l’ancien joueur du XV de France, a été inaugurée ce samedi sur le parvis du stade Ernest-Wallon, pour le plaisir des Toulousains.
Une œuvre du sculpteur Jean-Pierre Rives ne passe pas inaperçue. Cette imposante sculpture verticale, abstraite, de 6 m de haut, dont les poutres de métal, comme tordues avec une étonnante facilité, se dressent sur le parvis de l’entrée du stade Ernest-Wallon. Elle est située devant la boutique du club, comme le signal d’un rassemblement de supporters.
Elle a été construite en acier IPN, « pour traverser les années s’adressant ainsi à plusieurs générations », affirme-t-il. « La patine rouillée est aussi un symbole, c’est le temps qui passe ! Un monument trop rutilant est trop visible. Les rubans de la mémoire sont le centre de nos origines et le départ de toutes les espérances », confie-t-il à ses collègues retrouvés.
On se souvient de Jean-Pierre, arborant une imposante chevelure blonde, surnommé « casque d’or » par le journaliste et commentateur d’Antenne 2 Roger Couderc auquel il donnera son maillot porté lors du match France-Galles 1983. Après une dizaine d’années, et cinquante-neuf sélections internationales, Jean-Pierre Rives raccroche les crampons. Une nouvelle page de sa vie s’ouvre alors.
Mû par sa passion pour l’art, qui l’habite depuis son plus jeune âge, l’ancien rugbyman se tourne vers la sculpture. Il fait alors une rencontre décisive : celle avec le sculpteur français Albert Féraud. « Cette rencontre a été pour moi une révélation. Je suis né une deuxième fois ce jour-là, confie-t-il. Albert a été un maître fantastique. Il m’a tout appris, je lui dois tout. »
Élu meilleur joueur de rugby français à trois reprises (1977, 1979 et 1981), il est aujourd’hui peintre et sculpteur de talent, dont les œuvres s’exposent aux quatre coins du monde. Une seconde sculpture de Jean-Pierre sera inaugurée mercredi 21 mai à 17h devant le siège de La Dépêche du Midi, sur le rond-point Evelyne-Jean Baylet, dans le quartier des Pradettes. « De revenir ici, ça m’a fait quelque chose. J’ai la confirmation que je suis Toulousain », se confie-t-il.