des femmes mises en avant lors d’une campagne nationale

À l’occasion de la Journée mondiale sans tabac du 31 mai prochain, AstraZeneca, un comité scientifique composé de cinq pneumologues, dont le Pr Julien Mazières du CHU de Toulouse, et quatre associations de patients lancent une campagne nationale d’information et de sensibilisation.

L’objectif : mettre en avant des patientes ambassadrices touchées par le cancer du poumon.

Des femmes témoignent

Cette campagne repose sur le témoignage de trois femmes, dont Isabelle, toutes atteintes d’un cancer du poumon. Elles souhaitent partager leur parcours et leur expérience sur YouTube, afin de changer l’image de cette maladie qui touchait 19.339 femmes, en 2023.

Isabelle a été diagnostiquée d’un cancer du poumon de stade quatre. «  Mes poumons avaient cessé de respirer, mes bronches étaient atteintes. Je n’ai jamais songé au cancer car je ne toussais pas. « 

Avant son diagnostic, cette quinquagénaire avait consulté près de 15 médecins : « aux urgences, chez SOS Médecins, chez ma généraliste, etc. Ils m’ont dit que je souffrais de névralgie cervico-brachiale sévère.  » C’est lors d’un scanner que le résultat est tombé : «  J’étais soulagée, enfin un médecin me croyait. « 

Si Isabelle s’en est sortie, c’est grâce à une prise en charge précoce, essentielle pour augmenter les chances de guérison.

Un constat alarmant

Depuis le début des années 1990, le cancer du poumon est le troisième cancer le plus fréquent chez les femmes en France. En 2021, c’était le deuxième le plus meurtrier, avec 9. 900 décès.

Pour le Dr Cécilia Nocent, le Dr Anne Prudhomme et le Pr Chantal Raherison, pneumologues, «  il est urgent de considérer cette problématique de santé publique et de favoriser une prise en charge précoce et adaptée aux femmes « .

Le cancer du poumon est attribuable au tabac dans 80 % des cas. Or, les femmes sont plus sensibles au tabagisme, qu’il soit actif ou passif, et ont ainsi davantage de risques de développer un cancer du poumon.

Toutefois, plusieurs pistes pourraient permettre d’expliquer cette sensibilité, parmi lesquelles l’influence hormonale des œstrogènes.

Mais la consommation de tabac n’est pas le seul facteur favorisant le cancer du poumon. 

Les femmes sont particulièrement concernées par cette situation : la proportion de non-fumeuses parmi les patients atteints d’un cancer du poumon est de 24,4 % chez les femmes, contre 6,3 % chez les hommes, représentant une patiente sur quatre.

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