« Les services publics vous appartiennent ». Ce mardi 20 mai, une équipe militante de Solidaires Finances Publiques a distribué des tracts devant l’Hôtel des finances publiques du Mirail, pour dénoncer les suppressions de postes.
En cause, la transformation numérique. En effet, selon le syndicat, 2.200 postes de fonctionnaires de terrain (catégories B et C) ont été supprimés en Occitanie depuis 2009, dont 454 en Haute-Garonne (-29 %).
Depuis des années, notre service public ne fait plus de l’accueil physique une priorité. Or, Internet c’est bien pour ceux qui le maîtrisent. Les contribuables ont encore besoin de proximité », déplore Giliane Coureau, interrogée par L’Opinion Indépendante.
Ce constat est d’autant plus vrai au Mirail où la population étrangère est nettement plus importante que dans les autres quartiers et où une partie des habitants n’est pas à l’aise avec l’informatique.
« Vous ne venez pas aux finances publiques par hasard ! »
Jeunes, moins jeunes, actifs ou retraités, avec peu ou pas beaucoup de revenus, tiennent également à se déplacer (malgré les kilomètres) pour obtenir un conseil, un renseignement ou éviter de se tromper dans leur déclaration.
Sans nous, les contribuables ne seraient pas accompagnés ni aidés dans leurs démarches fiscales, ils n’auraient pas de réponses sur leurs droits et obligations, ils perdraient même certains droits, faute d’explication claire », insiste la militante.
Alors que la campagne déclarative 2025 sur les revenus 2024 se termine ce mardi 20 mai, Giliane Coureau craint qu’à terme, le renseignement fiscal soit effectué par des organismes privés ou des avocats fiscalistes.
Si la dématérialisation des services publics facilite l’accès aux démarches administratives pour une majorité d’usagers, elle peut aussi augmenter la fracture numérique et éloigner des citoyens de leurs services publics.
Face à des conditions de travail « dégradées », les agents de l’administration fiscale, soutenus par la population, interpellent régulièrement les pouvoirs publics locaux et nationaux pour éviter (au maximum) les suppressions de postes.
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