C’est confirmé. Après le démantèlement d’un important réseau d’escroqueries dans la région toulousaine impliquant une dizaine d’autres personnes, l’ancien rugbyman Maxime Mermoz a été mis en examen pour « escroqueries« , a indiqué, ce vendredi 16 mai, le parquet de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Bordeaux.
Plusieurs millions d’euros détournés
L’ancien joueur toulousain, aujourd’hui âgé de 38 ans, est suspecté d’appartenir à un vaste réseau ayant détourné 7 millions d’euros de crédits et réductions d’impôts depuis 2017, a ajouté le parquet dans un communiqué, confirmant une information de La Dépêche du Midi.
Ce réseau s’abritait derrière des « montages structurés et complexes d’associations et de sociétés fictives » pour obtenir des fonds publics via les aides fiscales destinées aux dons aux associations ou aux services à domicile, a expliqué le parquet.
Les fonds étaient ensuite blanchis dans des placements immobiliers ou réinvestis dans les secteurs sportifs ou hippiques, selon le récit des enquêteurs de la section de recherche de Toulouse, après un travail « coordonné » avec Tracfin, la direction régionale des finances publiques, et l’Urssaf.
Au total, onze personnes ont été interpellées ce mercredi 14 mai et placées en garde à vue.
Des mises en examen pour « blanchiment d’escroqueries en bande organisée » et « blanchiment de fraudes fiscales« , suivi d’un contrôle judiciaire ont été prononcées contre trois d’entre elles – un ancien expert comptable, radié, de 44 ans, un agent immobilier de 55 ans, et Maxime Mermoz.
Maxime Mermoz et le rôle de « rabatteur »
L’identité de l’ancien joueur du XV de France a été dévoilée par la Dépêche du Midi, avant d’être confirmée à l’AFP par le parquet de Bordeaux.
Selon une source proche du dossier, Maxime Mermoz n’était « pas à l’initiative ni l’instigateur » de ce réseau mais y disposait d’un rôle secondaire de « rabatteur« .
La convocation des huit autres suspects se tiendra « ultérieurement« , a ajouté le parquet.
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