Des chiffres positifs. L’Insee vient de dévoiler, jeudi 12 juin, une publication sur l’Occitanie, qui est un pôle majeur de l’économie numérique en France.
En 2022, les secteurs et les métiers du numérique ont généré 131.000 emplois dans la région. C’est la région de France (hors Île-de-France) où la part du numérique dans l’emploi marchand est la plus importante.
Près de 8.1 milliards d’euros de richesse ont été engendrés, soit 7.7 % de la richesse régionale.
La majorité de ces emplois relève d’activités de services, comme la programmation ou le conseil en informatique. L’économie numérique est à l’origine de nombreuses créations d’emplois entre 2018 et 2022, mais la tendance s’infléchit depuis 2023.
Sous l’effet d’un ralentissement des investissements des clients du numérique, le nombre d’emplois numériques diminue en 2024 en Occitanie. Les activités numériques sont fortement concentrées dans les métropoles de Toulouse et de Montpellier, ce qui offre des emplois à haut niveau de qualification.
Hors zones d’emploi de Toulouse et de Montpellier, l’activité est davantage tournée vers la publicité et la communication (24 % de l’emploi numérique contre 9 % dans les métropoles). Toutefois, ce secteur connaît de grandes difficultés depuis la sortie de la crise sanitaire, en raison d’une baisse conséquente de l’activité.
En raison d‘activités différentes, les entreprises numériques présentes en dehors des zones de Toulouse et de Montpellier proposent des postes à plus faible valeur ajoutée. Les postes de techniciens et d’employés y sont plus fréquents que dans les métropoles, où la part d’ingénieurs et de cadres est bien plus importante.
Par conséquent, les métiers du numérique sont plus rémunérateurs dans les zones d’emploi de Toulouse et de Montpellier que dans le reste de la région.
Une différence de salaire
Les femmes salariées exerçant une profession numérique dans ce secteur sont peu nombreuses (24 %).
Elles gagnent en moyenne 13 % de moins que les hommes. Cependant, cet écart salarial est deux fois moins important que dans l’ensemble de l’économie marchande.
Près de la moitié de cet écart s’explique par des différences de métiers et de professions exercés. La différence salariale reste néanmoins défavorable aux femmes dans la totalité des professions numériques, à l’exception de la profession de technicien des télécommunications et de l’informatique des réseaux, où elles gagnent 7 % de plus que les hommes.
En Occitanie, plus de 4.000 contrats d’alternance sont conclus dans un établissement des secteurs numériques en 2024.
Entre 2018 et 2023, l’Occitanie est la région de France de province où la part des contrats d’alternance réalisés dans un établissement du numérique est la plus importante.
Comme au niveau national, cette part recule depuis 2021 et s’établit à 4.7 % en 2024. Dans l’économie numérique, le secteur des TIC est particulièrement attractif, notamment les activités tertiaires qui regroupent 62 % des alternants.
Plus particulièrement, le segment de la programmation, du conseil et des autres activités informatiques attire à lui seul 42 % des alternants.
Par ailleurs, en 2024, 13 % des alternants se dirigent vers la publicité et la communication, un secteur particulièrement plébiscité par les alternants.
Les alternants de la filière numérique ont des niveaux de diplôme plus élevés que dans les autres voies d’alternance, la quasi-totalité étant au moins bacheliers.
En 2024, près de 69 % des alternants sont diplômés de l’enseignement supérieur et 28 % ont un niveau de diplôme équivalent au baccalauréat. Cette proportion, faible par rapport à l’ensemble des alternants, est en progression.
>> À LIRE AUSSI : Occitanie : selon l’Insee, la filière forêt emploie 20.000 personnes en 2022, une hausse depuis 2019