Une question qui se pose. Le secteur de l’Université Toulouse Capitole est très fréquenté en période scolaire, notamment par des milliers d’étudiants. Une aubaine pour la fac, mais qui peut virer à l’enfer pour les jeunes et les professeurs devant traverser la rue des Puits Creusé, afin d’aller d’un bâtiment à l’autre. Alors cette voie pourrait-elle devenir piétonne ? La question est posée.
Esthétisme et sécurité
« Notre Campus s’étend sur plusieurs bâtiments, à la fois côté Arsenal et côté vieille université, là où à l’heure actuelle se trouve TSM. Cette rue des Puits Creusés crée vraiment une limite entre les deux aires », explique Virginie Cellier, directrice du patrimoine de l’Université.
D’autant que cette « voie peut-être très fréquentée par les voitures, en raison des nombreuses places de parking. Ajouté à cela, des trottoirs très étroits », poursuit la directrice. Des caractéristiques inadaptées au flux estudiantin qu’il « peut y avoir à certaines heures ». Au-delà de l’esthétisme, cette rue semble donc poser un problème de sécurité.
Une envie de la faculté
La solution pour la fac : piétonniser cette rue qui sépare. « Ce n’est même pas à l’étape de projet pour le moment, il s’agit simplement d’un souhait de notre part. Mais cela permettrait de recréer une dynamique de campus, tout en sécurisant nos étudiants », poursuit la directrice.
Une idée à laquelle la mairie ne serait pas opposée, bien au contraire selon Maxime Boyer, adjoint au maire : « C’est une envie tout à fait légitime et positive. Le secteur de la faculté est incontestablement engagé vers la piétonisation. Nous avons rénové la place Saint-Sernin, nous sommes en pleine végétalisation de la place Arnaud Bernard, on a requalifié la rue Valade… ce serait dans l’intérêt du quartier ».
Quelle est la faisabilité ?
Mais alors, si toutes les parties semblent favorables, le projet peut-il se lancer ? Eh bien… pas de suite. « C’est une réflexion qui doit être maturée, en prenant en compte de nombreux aspects. Budgétairement parlant, ce n’est pas quelque chose qui a été réfléchi par la municipalité actuelle. Cela dépendra donc de la prochaine. De notre côté, nous nous concentrons sur nos autres projets dans le secteur et les rues alentour », relate Maxime Boyer.
Quelles solutions à l’heure actuelle ?
Alors si pour le moment rien ne peut être lancé, la faculté tente tout de même quelques changements. « Avec l’aménagement du jardin que nous faisons, à la place de l’ancien parking devant le bâtiment Arsenal, nous allons reculer notre clôture pour faire des trottoirs plus grands et privilégier la sécurité de nos étudiants », complète Virginie Cellier.
En parallèle, « nous allons changer l’entrée principale des voitures sur notre campus (qui est pour l’heure côté Puits Creusés), afin de déplacer le flux ». Avec ces aménagements, l’Université tente donc d’amorcer quelques changements qui, elle l’espère, seront pérennes à terme.