“Médecins sacrifiés, patients en danger”, “Gare au Garot”, … Ce sont quelques exemples de messages que l’on pouvait lire sur les pancartes des centaines de manifestants qui ont défilé dans les rues de Toulouse ce mardi 29 avril 2025. Les médecins et étudiants qui aspirent à exercer cette profession se sont rassemblés pour protester contre la proposition de loi qui est en plein cheminement.
Une contradiction
Cette dernière vise à modifier leur répartition sur le territoire pour venir en aide aux zones sous-dotées. Des mesures qui représentent “un risque pour une liberté fondamentale, celle de pouvoir s’installer où on veut”, témoigne Grégoire Bertault, interne en chirurgie aux CHU de Purpan.
Une mesure qui est même contradictoire aux yeux des manifestants. Le Haut-Garonnais argumente : “Toulouse est un désert médical au même titre que les périphéries. Déshabiller Paul pour habiller Jacques, ça n’a aucun sens.”

Les jeunes découragés
Une médecin ariégeoise, qui a préféré rester anonyme par peur de représailles de l’Agence Régionale de Santé, appuie une autre incohérence. “Je suis déjà dans une zone sous-dotée. Mais je n’ai pas envie d’avoir des gens qui viennent s’installer car ils y ont été contraints. Ils ne seront pas motivés, et c’est humain”, lance-t-elle.
Et alors que le nombre de nouveaux médecins inquiète déjà depuis plusieurs années dans l’Hexagone, une telle mesure pourrait ne pas aider selon les manifestants. Grégoire Berthault raconte : “Je reste convaincu qu’il faut continuer d’exercer, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Ici, beaucoup arrêtent ou se tournent vers l’étranger.”
1h de manifestation
Pour protester contre cela, les manifestants ont lancé leur marche peu après 17h, depuis la faculté de médecine. Un convoi qui a poussé jusqu’à l’Hôtel-Dieu.