L’orage gronde en ce soir capricieux, mais la terrasse est en place. Comme un Graal longtemps recherché, et enfin déniché par les propriétaires de L’Heure du Singe. Pour la petite histoire, cet emblématique bar à cocktails qui a ambiancé le quartier Saint-Aubin pendant huit ans, avait décidé de fermer l’an passé, faute d’avoir un extérieur. Une absence très préjudiciable quand l’été se met à briller. À l’approche des beaux jours, le voilà désormais installé dans sa nouvelle adresse, tout près de la Place du Salin, en lieu et place du Bouillon Languedoc. À la carte, des potions toujours magiques. Mais aussi, et c’est la petite nouveauté, un menu déjeuner servi en semaine.
Des cocktails malins comme un singe

Aussi inventifs que par le passé, les cocktails (comptez environ 12€ le verre) se devinent sur trois pages : des breuvages qui rassurent, d’autres plus aventureux (comme celui qui accueille un calvados infusé au roquefort, très surprenant !). Sans oublier les sans alcool (7€50). À chaque fois, un petit nom pour les habiller, clin d’œil à un morceau de musique.
Tout sauf un hasard : le lieu est aussi très tourné vers le son, avec une playlist funky, une double platine vinyle qui tourne rond, et de belles enceintes pour bichonner l’acoustique. Bien installé au bar ou en salle, vous pourrez boire au choix, un » Booba » (référence à une track de Bigflo et Oli), » Une petite fille » (hommage à Claude Nougaro), ou encore une gorgée de » Bonne Journée » (que les fans de Stromae auront reconnu).
Une vraie belle surprise !
Et pour définir le caractère de chaque verre, quelques hashtags ajoutés sur la carte (#pétillant, #acidulé, #rafraîchissant, #aromatique…) pour être sûr de faire le bon choix. Malin tout ça.
Nouveauté de cette réouverture : L’Heure du Singe se mange désormais, avec un menu déjeuner proposé du lundi au vendredi. Une vraie belle surprise, tant tarifaire (21 € la formule complète, 18 € entrée-plat ou plat-dessert) que culinaire : de chouettes trouvailles (ce praliné cacahuète pour accompagner le poisson du jour et son crémeux de céleri, magique !) et des assiettes très bien troussées (sur le C.V. du chef : 4 ans au restaurant » Un air de famille « ).

À boire ET à manger
Le soir, place au tapas. Là-encore, ça cuisine fort : mousse de Saint-Félicien, cœurs de canard/crème d’ail, cubes de panisse (un peu chiches quand même). À ne SURTOUT pas manquer : les phénoménales croquettes de confit de canard et leur ketchup d’abricot. Parole de singe !
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L’Heure du Singe, 4 rue du Languedoc