C’est le parking le plus saturé de Toulouse. Lundi 26 mai 2025, il faut encore s’armer de patience pour y trouver une place. Avec ses 605 places de stationnement, le parking relais des Arènes, situé dans Toulouse, est constamment pris d’assaut par les automobilistes qui viennent prendre la ligne A du métro. Et cela dure depuis des années.
Avant 2019, ce parking était d’autant plus saturé qu’en l’absence d’un système de barrière, il était devenu le paradis des voitures ventouses. Les automobilistes pouvaient y stationner gratuitement tant qu’ils voulaient.
Le projet de raser le parking
Tisséo avait réglé le problème à l’automne 2019 en remettant des barrières et en installant un nouveau système de gestion des parc-relais comme pour l’ensemble des parkings de Tisséo.
Mais à l’époque, Tisséo voulait aller plus loin. Son président actuel, Jean-Michel Lattes, expliquait ceci :
« Ce parking est devenu absurde et plutôt que de bricoler, nous allons engager un chantier lourd puisqu’il va être rasé puis reconstruit. Un appel d’offres va être lancé avec un objectif de base de le reconstruire sur place et de l’organiser autrement dans le cadre d’un projet plus vaste de « Cœur de Quartier » qui va, à l’avenir, améliorer les fonctionnalités de ce quartier important en termes d’intermodalité. Si un opérateur candidat à l’appel d’offres nous permet d’augmenter la capacité de ce parking, nous ne nous en priverons pas ».
La possibilité de créer un parking silo le long de la voie ferrée était alors évoquée.

« Il n’y a pas d’études ou de projet sur le P + R Arènes »
Sept ans plus tard, ce projet pour le parking-relais le plus saturé de l’agglomération est-il toujours dans les cartons ?
Pour Tisséo, c’est tout aussi clair qu’en 2018, mais dans l’autre sens : « Il n’y a pas d’études ou de projet sur le P + R Arènes. Donc pas de démolition, ni d’agrandissement… »

Un big bang urbain qui n’a pas eu lieu
Pourquoi ce revirement de situation ? La raison est à chercher dans la mise entre parenthèses du projet urbain autour du pôle multimodal. Le projet de démolition-reconstruction du parking-relais était en effet imaginé dans le cadre d’un grand big-bang urbain pour le quartier.
Or, la réflexion menée par Toulouse Métropole depuis plusieurs années sur la façon de rendre plus attractif l’environnement de la station de métro et de la gare SNCF n’a pas abouti à des projets concrets. Cette réflexion autour de la reconfiguration du quartier est désormais en pause, et ne va pas redémarrer dans l’immédiat.
« Nous sommes face à de nombreux opérateurs privés dans ce quartier, et contrairement à d’autres secteurs de la ville où nous maîtrisons le foncier, c’est un territoire complexe pour mener une vaste opération de réaménagement », admet Annette Laigneau, adjointe en charge à l’urbanisme à la mairie de Toulouse.
Un quartier voué à se transformer
L’élue poursuit :
« En 2016, l’Agence d’Urbanisme et d’Aménagement Toulouse (AUAT) avait été mandatée pour mener une réflexion, puis, en 2021, le bureau d’étude Interval a été choisi pour établir un plan-guide visant à conduire une évolution de ce quartier de façon négociée. Ce quartier, c’est le deuxième pôle multimodal de la Métropole avec un potentiel de rayonnement métropolitain. L’équipe d’Interland a travaillé sur un état des lieux et a identifié certains enjeux autour des mobilités, de l’attractivité du site… ».
Elle poursuit :
« Il y aura des changements à l’avenir. Carrefour travaille avec Nexity pour renouveler son foncier de l’autre côté de la voie ferrée, et améliorer les cheminements permettant de connecter l’avenue de Lombez aux Arènes. Du côté de la collectivité, nous devrons également accompagner l’occupation de l’espace public d’un site qui est complexe pour les voyageurs qui arrivent à Toulouse, en valorisant, par exemple, une signalétique piétonne.
Autant de pistes qui seront remises sur le tapis après les élections municipales de 2026.