« Il va falloir traiter pour les maladies », après les orages, les maraîchers sauvent ce qu’ils peuvent

Des routes maculées de boue, des fossés remplis d’eau et des champs dévastés. Après les violents orages de ce lundi 19 mai, les dégâts font peine à voir. Ils « se chiffrent en millions d’euros, mais il y a pas mal de cultures qui étaient encore sous l’eau cette nuit. On ne sait pas si elles vont pouvoir redémarrer« , déclarait sur notre antenne le président de la chambre d’agriculture du 82, Jean-Philippe Viguié. La ministre de l’agriculture Annie Genevard s’est rendue à Bioule pour constater les dommages, et ils sont considérables.

« Il n’y a plus rien »

Sur l’exploitation de Michel Penchenat, certaines parcelles sortent à peine de l’eau. « On a de la chance d’avoir une terre sableuse, ça aide. Mais je ne peux pas encore rentrer avec le tracteur dans les champs« , raconte le maraîcher. La parcelle derrière sa ferme a été totalement inondée. « Il n’y a plus rien sur la partie ‘plants’, tout a été raviné. Il a plu 175 mm, et c’est tombé en 1h30/2h de temps ! » En contrebas se trouvent ses parcelles de légumes de plein champ. « Les oignons ont tous été déterrés, et les salades ont été hachées, surtout les laitues, qui sont les plus fragiles. Pour les oignons, je ne pourrais savoir que dans un ou deux mois si je pourrais les récupérer.« 

Michel Penchenat exploite trois hectares en tout, avec de la vente de légumes et de plants à la ferme, et sur les marchés. Ses clients vont devoir malheureusement s’adapter. « J’en vendrai moins ! Je dirai aux clients que telle semaine, il me manque telle variété et puis voilà« , anticipe Michel, fataliste. Malgré tout, ses serres sont intactes, un bon point, car avec le temps, les cultures peuvent être rattrapées, alors que le matériel coûte beaucoup plus cher. Il lui reste désormais à traiter, pour éviter les maladies causées par le trop de soleil, après le trop-plein d’eau.