Les dirigeants du groupe La Dépêche du Midi, Jean-Nicolas et Jean-Benoît Baylet, ont été placés en garde à vue début juin à Toulouse dans le cadre d’une enquête pénale pour délit de marchandage. Ils sont soupçonnés d’avoir embauché des salariés à des conditions désavantageuses via une filiale.
L’information circulait et le parquet de Toulouse a confirmé aux rédactions de France 3 et d’ICI Occitanie, que « Jean-Nicolas et Jean-Benoît Baylet ont été placés en garde à vue en leur qualité de représentants des personnes morales LDM et Sasu LDNews » au début du mois de juin.
Des « intimidations » selon le groupe de presse
Dans un communiqué de presse diffusé le 19 juin 2025, La Dépêche du Midi dénonce « avec force cette stratégie de pression judiciaire, qui s’apparente à une volonté manifeste d’intimider notre rédaction et de fragiliser l’indépendance de notre média (…). Nous dénonçons cet acharnement disproportionné dont l’objectif semble moins relever de la manifestation de la vérité que d’une tentative d’intimidation. »
Depuis plusieurs mois, le groupe La Dépêche du Midi fait l’objet d’une enquête pénale pour délit de marchandage. Le groupe de presse est soupçonné d’avoir embauché des salariés à des conditions moins avantageuses que certains de leurs collègues via son agence, La Dépêche News.
L’enquête a débuté en 2022 avec un contrôle de l’inspection du travail, puis le 8 octobre 2024, une perquisition a été organisée au siège de La Dépêche. Les gardes à vue, qui se sont déroulés début juin, manifestent une volonté d’accélérer cette enquête.
Créée en 2002, La Dépêche News était initialement destinée à produire des contenus pour le site internet du groupe. Depuis 2017, des journalistes travaillent dans les agences locales du quotidien via cette filiale, avec des conditions salariales moins avantageuses que leurs collègues.
https://www.francebleu.fr/occitanie/haute-garonne-31/toulouse-31555