Il a permis de concurrencer Boeing de façon durable

Ce dimanche 27 avril, cela fera tout juste 20 ans que l’Airbus A380 a effectué son premier vol d’essai au départ de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Le géant des airs, comme on le surnomme, a vécu de nombreuses turbulences aux cours de son histoire, mais il continue à voler en 2025.

Retour sur l’histoire du plus gros avion du monde : l’Airbus A380, lancé par le consortium européen il y a tout juste 20 ans. On le croyait définitivement fini, mais il continue à voler dans le monde. Près de 150 appareils sont encore en service.

Entre avril et décembre 2025, plus de 110 liaisons aériennes Airbus A380 sont programmées dans le monde. D’ailleurs, les dix plus longues liaisons, qu’elles soient directes ou avec une seule escale, concernent trois des dix très gros porteurs, opérés par Emirates, Qantas et Qatar Airways. 

À ce jour, avec la reprise du trafic aérien, dix compagnies aériennes ont remis tout ou une partie de leur flotte d’A380 en service. On ne dénombre pas moins de 191 appareils de ce type dans le monde, dont 145 ont déjà redécollé dans les airs.

La saga du superjumbo d’Airbus débute en 2005 à Toulouse. Le 27 avril, l’A380 quitte pour la première fois la terre ferme à l’occasion de son premier vol d’essai au départ de l’aéroport de Blagnac. Le début d’une aventure industrielle hors norme pour Airbus Industrie.

Dans le poste de pilotage de cette super machine de 500 tonnes, on retrouve six hommes, en constante relation avec une trentaine d’ingénieurs au sol. L’essai du plus gros avion commercial du monde se déroule sans encombre. Il aura duré 3h54. C’est le coup d’envoi d’une série d’essais, qui se poursuivront pendant un an, avant sa commercialisation. 

Le programme de l’A380 a permis de produire 251 appareils, mais il a finalement été arrêté en 2019. L’A380 n’était plus en phase avec les nouveaux enjeux économiques et écologiques et notamment la course aux réductions des gaz à effet de serre et de CO2, que se livraient déjà les industriels de la filière aéronautique.

À l’époque, Guillaume Faury, le patron d’Airbus, disait sans regret : « C’est un programme qui a permis à Airbus et à l’Europe de faire de très grandes avancées dans l’aviation. C’est un des programmes qui nous a permis de concurrencer Boeing de façon durable ». L’A350 en est aujourd’hui la preuve. 

On croyait le géant du ciel définitivement cloué au sol après la crise du covid. Mais l’A380 n’a jamais été totalement abandonné. Des compagnies comme Emirates, Quantas ou Korean Airways ne l’ont pas délaissé, malgré les coûts exorbitants. À Tarbes, Tarmac Aerosave, spécialisé aussi dans la maintenance d’avions, a même déjà remis en service 29 de ces Airbus A380 depuis 2021.