
VALENTINE CHAPUIS / AFP
Après que des affiches opposées à la vaccination contre le Covid ont fleuri dans les rues de Toulouse, la préfecture de Haute-Garonne réclame leur retrait (photo prise mi-août dans les rues de Toulouse).
CORONAVIRUS – Elles sont le fait d’un autoproclamé « Conseil scientifique indépendant » et diffusent de fausses informations sur les vaccins contre le Covid-19 dans les rues de Toulouse depuis plusieurs semaines. Ce samedi 27 août, le préfet de Haute-Garonne a pris un arrêté interdisant la campagne d’affichage antivax qui a fleuri dans la ville rose cet été.
Cela avait été réclamé par Sonia Backès, secrétaire d’État en charge de la Citoyenneté, dans le courant du mois d’août, alors que ces posters apparaissaient un peu partout dans la ville, nos confrères de la Dépêche du Midi évoquant une présence « sur près de 35 sites de la métropole toulousaine ».
Alertée sur la campagne d’affichage anti-vaccination en cours à Toulouse, j’ai demandé au préfet d’utiliser les voi… https://t.co/VU9jZezu95
— Sonia Backes (@SoniaBackes)
En effet, ces affiches promeuvent des mensonges au sujet des vaccins anti-Covid, assurant par exemple, sans aucune preuve scientifique, qu’il y aurait un accident cardiovasculaire pour cent injections de sérum ou qu’un enfant vacciné sur cent est victime d’effets secondaires graves.
De fausses informations
Des chiffres unanimement contestés au sein de la communauté scientifique, au point que des représentants du milieu médical avaient déjà appelé la mairie de Toulouse à procéder à leur retrait. Celle-ci avait toutefois répondu n’avoir reçu aucune plainte formelle et étudier d’autres « leviers » permettant de procéder au retrait. Et c’est finalement au motif qu’elles comportent de « fausses nouvelles » que la préfecture a pu agir.
Dans un communiqué commun, la préfecture et l’Autorité régionale de Santé précisent agir parce que « cette campagne d’affichage est susceptible de constituer une infraction passible de poursuites pénales sur le fondement de l’article 27 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse ». Elles poursuivent, précisant que « celle-ci sanctionne d’une amende de 45 000 € la publication et la diffusion de nouvelles fausses, notamment, lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé la paix publique ou aura été susceptible de la troubler ».
Selon l’arrêté préfectoral, l’association Réinfocovid (l’autre dénomination du « conseil scientifique indépendant ») et l’afficheur (une entreprise du nom de « Luchetta peinture et sérigraphie », précise l’antenne locale de France 3), ont désormais 72 heures pour procéder au retrait de ces affiches.
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